Madrid, 11 avril, (RHC).- Le gouvernement espagnol a confirmé à Elliot Abrams, représentant spécial des États-Unis pour le Venezuela, son opposition au renforcement du blocus de Cuba.
Washington a récemment pris de nouvelles sanctions économiques contre Cuba et menace de mettre en application le chapitre III de la loi Helms-Burton, suspendu jusqu'à présent par les présidents qui se sont succédés à la Maison-Blanche.
Ce chapitre permettrait aux ressortissants étasuniens et à ceux qui ont pris la nationalité étasunienne après 1960, de poursuivre devant les tribunaux nord-américains les entreprises faisant usage de leurs anciennes propriétés à Cuba nationalisées par le gouvernement révolutionnaire dans les années 60.
Les autorités espagnoles ont prévenu Elliot Abrams que l'activation du dit chapitre de la loi Helms-Burton irait à l'encontre du mémorandum d'entente signé par Washington et l'Union Européenne en 1998.
Le chef de la diplomatie espagnole, Josep Borrell, a déclaré à la presse que le représentant des États-Unis avait constaté le « rejet ferme » de l'exécutif espagnol «à l'application extra-territoriale de lois nationales punitives » car elles vont à l'encontre du droit international.