La Havane, 31 janvier, (RHC).- Le Service national de sismologie, dépendant du Centre national des recherches sismologiques (Cenais), situé à Santiago de Cuba, assure une surveillance permanente 24h sur 24h de la région à la suite du tremblement de terre d'une magnitude de 7,1 sur l'échelle de Richter qui a eu lieu le 28 janvier dernier, à quelque 125 kilomètres au sud-ouest de Cabo Cruz, dans la province de Granma.
Selon le Dr en sciences Bladimir Moreno Toiran, président du Conseil scientifique de ce centre, au cours des 26 dernières heures qui ont suivi le séisme, plus de 500 répliques ont été signalées, réparties dans deux zones de la Faille de l’Est, qui s'étend de l'île Caïman (en passant par le sud de Cuba) au nord d'Haïti.
La première de la zone localisée en plein épicentre du principal tremblement de terre ne rapporte que 30 % de ces mouvements sismiques, tandis que la seconde apparaît avec 70 % dans la zone de l'île Caïman, à la suite de l'activation d'un autre segment de la faille de l'Est, distant de plus de 200 kilomètres du territoire national.
Selon Moreno Toiran, compte tenu de l'éloignement de l’épicentre principal, ce nombre supérieur de secousses ne peut pas être considéré comme une réplique du tremblement de terre de 7.1, qui a une longueur de rupture d'environ 60 kilomètres, et bien qu’elles aient atteint jusqu’à 6.1 Richter, elles n'ont pas été perceptibles en raison de leur éloignement de Cuba.
Pour répondre à l'intérêt de la population de savoir quelle a été la magnitude du séisme d’une province à l’autre, le spécialiste a précisé que la magnitude est un paramètre unique et correspond à l'énergie qui est libérée à l'épicentre du tremblement de terre, c'est pourquoi ce qui est réellement perçu à un point donné est l'intensité, qui sur une échelle de 12 degrés fait référence aux effets de l'événement.
Comme le chercheur l'avait expliqué la veille, en raison de la force du tremblement de terre au sud-ouest de Cabo Cruz, des zones plus proches du secteur sud-est pourraient également être activées, où se sont produits historiquement les plus forts tremblements de terre qui ont touché Cuba, et qui, au cours des deux dernières années, se sont comportés avec une faible sismicité par rapport à la moyenne historique.
Le Dr Moreno Toiran a précisé à Granma que les spécialistes du Cenais commenceront dès le 30 janvier une tournée de la côte sud-est de Santiago de Cuba jusqu'à un peu au-delà de Cabo Cruz, afin de déterminer in situ tout signe de dommages possibles sur les bâtiments, les côtes et les terres en général provoqués par le tremblement de terre 7.1 et de ses répliques.
La surveillance du comportement sismique, ainsi que l'inspection qui sera effectuée, sont déterminantes pour l'information transmise aux autorités sur l'ensemble du territoire national, et celle fournie à la population, afin que tous puissent adopter en temps utile les mesures requises dans chaque situation.
Granma international