La Havane, 5 mars, (RHC).- De nombreuses preuves scientifiques issues des enquêtes concernant les prétendues « attaques acoustiques » contre des diplomates étasuniens à La Havane réfutent les théories avancées par Washington, pour expliquer (à sa manière), les causes des incidents et lancer de fausses accusations contre Cuba.
Lors de la deuxième journée de l'événement scientifique « Y a-t-il un syndrome de La Havane ? » organisé par l'Académie des sciences de Cuba, en coordination avec le Centre cubain des neurosciences (CNEURO), il a été révélé que les premières explications sont contestées sur la base d’un manque de fondement scientifique.
Le principal objectif du forum international sur les prétendus « incidents de santé » survenus en 2019 était d’« arriver à la vérité par une discussion scientifique franche », comme l'a souligné le Dr ès sciences Mitchell Valdés-Sosa, directeur du Centre cubain des neurosciences (CNEURO).
Le Dr Valdés-Sosa a salué la manière critique et respectueuse dont les preuves ont été débattues « afin de parvenir aux meilleures conclusions », ainsi que la profondeur des analyses.
La recherche de la vérité scientifique a été entravée par Washington, qui n'a jamais autorisé l'accès direct aux patients « victimes des attaques ». Les spécialistes cubains n'ont pu s'appuyer que sur les études menées par les universités de Pennsylvanie et de Miami.
Au cours du débat, auquel ont participé des chercheurs des États-Unis, du Canada, de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et de Cuba, plusieurs spécialistes ont convenu que le terme « syndrome de La Havane « est une invention médiatique », qu' « il n'y a pas d'éléments permettant de confirmer l’existence d’une nouvelle maladie » et que les accusations « ne résistent à aucune analyse scientifique sérieuse »
A ce sujet, le président cubain, Miguel Díaz-Canel a tweeté ce mardi que la manipulation des États-Unis sur les prétendus incidents de santé de leurs diplomates à La Havane avait échoué.
Miguel Díaz-Canel a partagé sur son compte Twitter un article publié par Granma, notre principal quotidien, qui reprend les résultats de la rencontre scientifique organisée à La Havane.
En août 2017, le Département d’État a affirmé que plusieurs diplomates étasuniens étaient atteint d´une supposée perte auditive.
Suite à cette prétendue « attaque », les États-Unis ont expulsé 15 diplomates cubains de Washington et ont retiré la plupart des leurs de La Havane, puis ils ont fermé leur consulat à La Havane, obligeant les Cubains à se rendre dans des pays tiers pour demander des visas ou effectuer toute autre démarche.
Les autorités cubaines ont affirmé dès le départ qu’il n’existait aucune preuve d’un quelconque acte contre les diplomates Nord-américains à La Havane.
Elles ont dénoncé le fait que les États-Unis utilisent cette « affaire » comme prétexte pour prendre des mesures à l´encontre des relations bilatérales et qu’il n’y a eu que des spéculations et peu d’informations et de coopération. Les États-Unis ayant refusé de collaborer avec les autorités et spécialistes cubains, tout comme avec des chercheurs internationaux indépendants.
Avec Prensa Latina et Granma international
