La Havane, 13 mai, (RHC).- Bruno Rodríguez, ministre cubain des Affaires étrangères, a dénoncé ce mardi à La Havane les liens de l’auteur de l’attaque armée de la mission diplomatique cubaine à Washington avec les secteurs anti-cubains les plus réactionnaires de Miami.
Au cours d’une visioconférence, le chef de la diplomatie cubaine a souligné que l’attaque terroriste perpétrée le 30 avril dernier contre l’ambassade de Cuba est le résultat direct de la politique de violence contre notre pays promue par le gouvernement des États-Unis.
Bruno Rodríguez a souligné que quiconque entende agir sur la ligne de cette politique peut se sentir encouragé à commettre des actes violents comme celui qui a pris pour cible le siège diplomatique cubain à Washington.
Le ministre cubain a qualifié le fait d’attaque terroriste et présenté des preuves des liens entre l’auteur de l’agression, Alexander Alazo, avec des organisations et des personnes qui se prononcent depuis Miami pour l’élimination physique de leaders cubains.
Bruno Rodríguez a dénoncé en particulier les liens d’Alazo avec les congressistes nord-américains d’origine cubaine Marco Rubio et Mario Díaz-Balart et avec des Cubains avec un historial agressif contre leur pays d’origine au Centre d’Adoration de Jésus à Doral, un quartier de Miami, dont le pasteur Frank López.
Sur ce point, le ministre cubain des Affaires étrangères a exhorté le gouvernement nord-américain à enquêter sur les agissements contre Cuba des personnes qui se réunissent dans ce centre religieux.
Il a sommé Washington de se renseigner sur l’origine de l’argent utilisé pour l’attaque de l’ambassade car Alazo n’a pas d’emploi connu et a déclaré avoir des problèmes financiers.
Bruno Rodríguez a signalé qu’Alazo avait à Cuba une conduite normale et durant ses 8 visites dans notre pays après s’être installé au Mexique en 2003 et puis aux États-Unis. Sa dernière visite à Cuba date de 2015.
Le chef de la diplomatie cubaine s’est demandé comment une personne qui a une attitude pacifique devient quelqu’un qui voyage d’un État à l’autre et qui lance une attaque armée contre une ambassade.
Il a fait remarquer que le secrétaire d’État nord-américain ne s’est pas prononcé sur l’attaque de l’ambassade cubaine alors qu’il débite presque tous les jours des calomnies contre la coopération sanitaire qu’offre Cuba et contre le travail de ses médecins y compris dans la lutte contre la Covid-19 sous d’autres latitudes.
Bruno Rodríguez a souligné qu’il y a des preuves de la participation de fonctionnaires étasuniens aux opérations de harcèlement contre les médecins cubains au lendemain du coup d’État en Bolivie.
«Personne ne pourra oublier la longue histoire de terrorisme contre les missions diplomatiques de Cuba et leurs fonctionnaires » a souligné le ministre.