La Havane, 4 juin, (RHC).- L’ex-président colombien, Ernesto Samper, a souligné ce mercredi que la Colombie est reconnaissante de la contribution de Cuba à la paix, en particulier à la signature des accords entre le gouvernement du Président Juan Manuel Santos et l’organisation de la guérilla FARC/AP en 2016.
Dans des déclarations à l’agence Prensa Latina, Ernesto Samper a signalé que Cuba a alors mené une diplomatie «discrète, opportune et très efficace».
«C’est avec raison que Cuba aux côtés d’autres pays comme la Norvège a mérité dans le monde le titre de pays ami des issues pacifiques des conflits armés » a signalé Ernesto Samper, qui a été secrétaire général de l’Union des Nations Sud-américaines de 2014 à 2017.
Washington a inclus Cuba sur une liste de pays qui ne coopèrent pas avec la lutte contre le terrorisme en avançant comme prétexte la présence d’une dizaine de membres de l’ALN, l’Armée de Libération Nationale de la Colombie.
Or, ces guérilleros étaient venus à La Havane négocier la paix avec les autorités colombiennes. Suite à l’attentat perpétré contre une académie militaire à Bogota en janvier 2019, le gouvernement du président Ivan Duque a demandé l’extradition de ces guérilleros. Cuba a alors refusé la demande en évoquant l’esprit et la lettre du protocole de rupture des négociations signés par l’ALN et le gouvernement colombien.
A ce sujet, le président Samper a signalé que cette fausse accusation lancée contre Cuba s’inscrit dans les intentions électorales du président Donald Trump.
«Nous savons tous que les certifications de bonne conduite expédiées par Washington et liées à des questions sensibles de sa politique extérieure dont la lutte contre la drogue, la défense des droits humains ou la lutte contre le terrorisme sont maniées politiquement…» a-t-il souligné.