La Havane, 10 juillet, (RHC).- Rogelio Sierra, vice-ministre cubain des Affaires étrangères, a fait savoir ce jeudi que Cuba a décidé de garder pour l’instant la condition de pays garant de la mise en application des accords de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-AP, organisation de la guérilla.
«Depuis le 4 juin, Cuba reçoit des demandes de la part de la communauté internationale et de personnalités de la société colombienne pour que notre pays maintienne sa condition de pays garant du processus de paix en Colombie.
Conformément à ces demandes, Cuba a décidé de garder pour le moment la condition de pays garant de la mise en application des accords de paix passés entre les FARC-AP et le gouvernement colombien.
En même temps, nous tenons à déclarer que Cuba espère de la part du gouvernement colombien l’observation des accords souscrits avec d’autres États garants dont Cuba et en particulier du protocole de rupture des pourparlers entre le gouvernement et l’ALN.»
Suite à l’attentat contre une académie militaire à Bogota, le gouvernement colombien a décidé de rompre le dialogue avec l’ALN, l’Armée de Libération Nationale. 10 membres de cette organisation de guérilla étaient venus à La Havane négocier la paix avec le gouvernement colombien. Bogota a exigé l’extradition des guérilleros faisant fi du protocole de rupture des pourparlers.
Evoquant justement l’esprit et la lettre de ce document Cuba a refusé leur extradition.
Il y a quelques semaines, le Département d’État nord-américain a annoncé l’inclusion de Cuba sur sa liste de pays qui ne contribuent pas assez avec les efforts étasuniens contre le terrorisme à cause précisément de la présence des négociateurs de paix de l’ALN dans notre pays.
Dans un communiqué remis aux journalistes étrangers en poste à La Havane, Cuba a confirmé sa volonté de contribuer à la paix en Colombie.