La Havane, 8 septembre, (RHC).- Le président cubain, Miguel Díaz-Canel, s’est prononcé ce lundi pour le perfectionnement de l’usage des technologies agricoles afin d’augmenter notamment la production de riz.
Au cours d’une réunion avec des scientifiques et des producteurs au Palais de la Révolution, le Chef de l’État a vérifié les programmes scientifiques pour améliorer la production de riz.
Telce González, directeur de l’Institut de la Recherche sur les grains, a expliqué la nécessité d’une autosuffisance dans cette production.
« Dans ce cas, le plus grand producteur est la Chine mais c’est aussi le plus grand importateur. Le pourcentage de riz qui est placé sur le marché international est faible. Nous pourrions avoir l’argent et ne pas trouver où l’acheter. Le riz est un aliment stratégique qu’on peut en plus emmagasiner sans l’avoir traité avant et il a une forte teneur en calories. Chaque gramme de riz apporte trois kilocalories. Cela le rend très important pour l’alimentation humaine».
Face à cette réalité, l’augmentation de la production nationale s’impose. Aujourd’hui, Cuba importe plus des 400 mille tonnes sur les 700 mille que représente la consommation annuelle.
Le directeur du Centre de la Recherche sur les Grains a avancé quelques propositions.
«Les fournitures pour la production de riz sont insuffisantes. C’est l’une des causes de la réduction du programme ces deux dernières années. Et aussi le fait de ne pas mettre à profit les potentialités des variétés génétiques disponibles».
Telce González a proposé de reporter de quelques mois la prochaine plantation de rizières afin de profiter de la saison des pluies et par conséquent d’augmenter la production moyenne par hectares.
Les scientifiques ont d’autre part proposé de remplacer l’urée, qui s’avère très chère sur le marché international, par d’autres engrais qui ont eu de bons résultats dans les plantations de canne.
De son côté, Orlando Linares, directeur de l’entreprise agroindustrielle Sur del Jibaro, a exposé les résultats de l’application des préparations biologiques.
«Le riz a besoin de produits chimiques, nous le savons tous, mais depuis 2018 nous travaillons avec plusieurs institutions scientifiques qui produisent des préparations biologiques. En 2018, nous avons appliqué plus de 300 tonnes de préparations biologiques dans les rizières. Aussi bien des bio-fertilisants que des bio-insecticides. Et cette année-là nous avons eu de bons résultats. Nous avons obtenu 5,3 tonnes à la fin de l’année et pendant la campagne d’hiver 5,7».