Le New York Times rejette l’inscription de Cuba sur la liste des États terroristes

Édité par Reynaldo Henquen
2021-01-16 08:46:27

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Washington, 15 jan (PL). - « Un éditorial du New York Times a critiqué aujourd’hui la décision de l’administration du président Donald Trump de ré-inclure Cuba sur la liste des pays qui, selon Washington, parrainent le terrorisme.

Cette décision ne fait que compliquer l’intention du président élu, Joe Biden, de revenir sur la voie de la recherche de meilleures relations, inspirées de la politique menée par l’ancien chef d’état Barack Obama envers La Havane.

L’intention est, selon le texte signé par le Conseil d’administration du quotidien new-yorkais, "de lancer des miettes aux exilés cubains" qui soutiennent Trump dans l’état de Floride.

Pendant que son patron, Donald Trump s’approche d’une sortie infâme de la Maison Blanche , le secrétaire d’État, Mike Pompeo, est en train de raser la terre derrière les membres de cette administration, ajoye  l’éditeur.

Cette semaine, Pompeo a annoncé l’inclusion de l’île sur la liste des nations qui, selon Washington, parrainent le terrorisme, une mesure que les experts qualifient d’unilatérale, de fallacieuse et de politiquement motivée.

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a qualifié la décision de l’un des derniers actes désespérés d’une administration défaillante et corrompue engagée envers la mafia anti-cubaine de Miamia.

En ce sens, selon le Times, le fait est que Pompeo ne laisse pas de ponts sans brûler et, sur le chemin de la fin de la présidence de Donald Trump, il fait tout son possible pour rendre les choses difficiles pour Biden.

Dans ses vives critiques à l’égard de Pompeo, le quotidien indique que le fonctionnaire ne reste pas inactif, puisqu’en plus de mettre Cuba d’inclure de nouveau sur la liste des nations qui parrainent le terrorisme, il prévoit de désigner les rebelles houtis au Yémen comme une organisation terroriste étrangère.

Il a également assoupli les restrictions imposées aux contacts entre les diplomates américains et les responsables taiwanais, ce qui pourrait être interprété comme un geste fort de soutien au gouvernement de Taipei, ce qui serait un problème supplémentaire pour Biden, car il assume la responsabilité de la relation tendue avec Pékin.

Pendant ce temps, Pompeo a été hyperactif sur les réseaux sociaux, où il a publié des dizaines de tweets depuis le début de l’année promouvant les prétendues "réussites" de l’administration nord-américaine à l’étranger, "avancées" qui, selon le comité de rédaction du Times, sont considérées par les alliés américains et par de nombreux professionnels du département d’État comme des décisions terribles.

Certaines des actions que Pompeo a entreprises la semaine dernière pourraient être défendables si elles se trouvaient dans le contexte d’une politique étrangère cohérente, souligne la publication.

Mais à quelques jours du changement d’administration, son seul but identifiable est de dresser des obstacles malveillants, ce que certains commentateurs appellent des bombes à retardement ou des pièges explosifs, avant que Biden ne prenne le pouvoir, conclut l’éditorial.



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