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La Havane, 14 février (RHC) Cuba a confirmé cette fin de semaine sa volonté et son engagement de continuer à coopérer dans la recherche d'une solution négociée au conflit armé pour parvenir à la paix en Colombie.
Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères a clarifié un communiqué du ministère colombien des Affaires étrangères faisant référence à l'alerte de l'île concernant une attaque militaire présumée à Bogota.
Selon le site Internet Cubaminrex, l'ambassade de Cuba en Colombie a reçu des informations sur l'agression présumée du Front de guerre oriental de l'Armée de libération nationale (ELN) qui se déroulerait dans les prochains jours dans la capitale colombienne.
Immédiatement, la délégation de l'ELN pour la paix à La Havane a été mise en garde. Celle-ci « a exprimé son ignorance totale à ce sujet et a réitéré qu'elle n'avait aucune implication dans les décisions ou les opérations militaires de l'organisation », précise la déclaration cubaine.
Face à une enquête de cette nature, l'ambassadeur de La Havane en Colombie, José Luis Ponce, a rapidement demandé, le samedi 6 février à 19h49 (heure locale), un entretien avec la ministre colombienne des Affaires étrangères, Claudia Blum, ou un autre fonctionnaire, pour les tenir au courant.
À 20h39, heure locale, il a été possible de contacter le vice-ministre des Affaires étrangères, Francisco Echeverry, mais comme il était en déplacement, il n'a pu être informé que par téléphone du contenu de l'information, ce dont il lui était reconnaissant.
«Malgré notre intérêt manifeste à tenir la réunion immédiatement, Francisco Echeverry a fixé une réunion pour le lundi 8 février à 10 heures, un rendez-vous qui a eu lieu à 17h15 ce jour-là», a précisé Cubaminrex.
Là, le représentant cubain a remis au vice-ministre un mémorandum qui contenait les informations reçues au siège diplomatique de l'île.
Cependant, «nous avons ensuite observé avec surprise qu'une question de sécurité sensible, traitée avec la plus grande discrétion et urgence par notre pays, a été immédiatement remise aux médias», souligne la déclaration.
Enfin, le jeudi 11 février, José Luis Ponce a été reçu par Claudia Blum, mais trois jours auparavant, le Haut-Commissaire pour la Paix, dans une déclaration à la presse, avait déjà utilisé la question de la sécurité comme prétexte pour attaquer Cuba, alimenter les divergences entre les deux gouvernements et nuire au processus de paix.
Dans la déclaration rendue publique samedi à La Havane, Cuba confirme son engagement de respecter rigoureusement son obligation de garant et d'hôte du dialogue de paix, et a appelé à l'engagement, à la cohérence et à la responsabilité.
Cuba a également exprimé son inquiétude quant au non-respect et aux tentatives de modification de l'accord de paix avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple (FARC-EP), ainsi qu'au nombre croissant d'assassinats et de massacres d'anciens membres de la guérilla, de dirigeants sociaux et de défenseurs des droits de l'homme en Colombie.
Source: MINREX