La Havane, 15 mars (RHC)- A l'occasion ce lundi du 143e anniversaire de la protestation de Baragua, Cuba évoque l'esprit du général Antonio Maceo, protagoniste de ce refus d'accepter la paix sans l'indépendance de la métropole espagnole.
Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro, a dit un jour qu’avec l'ordre de désobéissance donné le 15 mars 1878, le général Antonio Maceo a porté l'esprit patriotique et révolutionnaire du peuple cubain à son point culminant.
«Les drapeaux de la Patrie et de la vraie Révolution, avec l'indépendance et la justice sociale, ont été placés à leur plus haute place», a déclaré Fidel Castro lors du centenaire de cet événement.
La protestation de Baraguá met fin au pacte du Zanjón, dans lequel l'Espagne, après dix ans de guerre, offrait la cessation des hostilités sans solution à la situation coloniale à l’origine du soulèvement des Cubains en armes.
Au cours d’une rencontre avec le général espagnol Arsenio Martinez, dans la localité de Mangos de Baraguá, Antonio Maceo a clairement indiqué qu'il ne pouvait y avoir de paix à Cuba sans indépendance ni abolition de l'esclavage, objectifs suprêmes pour lesquels le peuple cubain avait lancé la lutte armée.
Le scénario était défavorable aux aspirations de liberté de notre pays, à cause de la désunion et la dispersion de ceux qui luttaient pour l’indépendance.
Selon les historiens, ni l'arrogance initiale du représentant espagnol, ni les louanges en percevant la stature morale du Titan de Bronze, n'ont pu conditionner le dialogue, qui n'a jamais été conçu par Antonio Maceo comme tel, mais comme une occasion de ratifier la volonté des Cubains de poursuivre la guerre.
La réunion ne pouvait pas se terminer autrement: Nous ne nous comprenons pas? demanda l'Espagnol. Nous ne nous comprenons pas, répondit sèchement Antonio Maceo.
En proclamant sa décision irrévocable de se battre, l'éminent révolutionnaire a entraîné dans son sillage des dirigeants, des officiers et des soldats et a inspiré la lutte des générations suivantes.
Ces principes patriotiques et révolutionnaires ont été soulevés par Fidel Castro lors de la dernière étape de la lutte pour la pleine souveraineté et ratifiés dans le serment du 19 février 2000, lorsqu'il a affirmé que Cuba serait un Baraguá éternel.
Source: Prensa Latina