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La Havane, 8 avril, (RHC)- « Tous les obstacles doivent être supprimés pour encourager la production alimentaire» a souligné le président cubain, Miguel Díaz-Canel ce mardi lors d'une réunion de travail avec des experts et des scientifiques de différents domaines.
Les participants ont suggéré des mesures visant à dynamiser le secteur agricole.
«Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à la situation actuelle, nous devons produire des aliments», a souligné le président. Et non seulement produire, a-t-il réfléchi, mais produire plus et d'autres manières, avec d'autres techniques et technologies qui nous permettent de résister et de franchir ce cap. L'attitude actuelle n'est pas de rester assis et de voir ce qui se passe, mais d'agir, a-t-il souligné.
«L'objectif essentiel est de résoudre le problème de la production alimentaire à Cuba», a-t-il souligné. Le comment, et aussi ce qu'il est possible de faire dans les circonstances actuelles, sont des défis dont la solution définit le succès, car rien de ce que nous proposons ne peut être éloigné de la situation réelle du pays.
Des analyses diverses et enrichissantes ont été faites au cours du débat, qui a duré près de trois heures. Le gouvernement cubain a considéré la solution de ces problèmes comme une question de sécurité nationale, étant donné l'impact qu'elle a non seulement sur le développement économique de la nation, mais aussi sur la vie quotidienne de notre peuple.
Il s'agit d'une demande insatisfaite de la population, et malgré l'ampleur des actions entreprises, l'impact réel nécessaire n'a pas encore été atteint, a reconnu le Premier ministre, Manuel Marrero, lors de la réunion, à laquelle ont également assisté le vice-président, Salvador Valdés Mesa, et les vice-présidents Inés María Chapman et Jorge Luis Tapia.
Comment pouvons-nous avoir un plan concret qui conduise à une transformation profonde du système agricole cubain et débouche enfin sur la souveraineté alimentaire que nous avons tant défendue? C'est l'un des principaux objectifs de ces nouvelles propositions, qui sont le fruit des travaux menés par des représentants de différentes institutions, des experts et des scientifiques.
Sept groupes de travail ont été créés pour répondre au mandat confié à la science par le gouvernement cubain.
Carlos César Torres, directeur du Centre d'études de gestion, de développement local, de tourisme et de coopérativisme, rattaché à l'université de Pinar del Río, a assuré qu’en tenant compte des évaluations réalisées, on a défini les éléments les plus urgents à partir desquels il est possible de générer une transformation immédiate du processus de développement et d'augmentation de la production agricole, surtout en vue de la campagne de printemps.
Pour une meilleure organisation, a-t-il dit, les mesures ont été divisées en trois blocs, où sont regroupés les principaux problèmes que nous avons aujourd'hui à court terme : électricité, carburant et eau ; gestion des intrants, et investissement et financement du secteur agricole.
L’analyse de ce mardi qui a le producteur comme axe central, comprend une nouvelle évaluation des tarifs de l'électricité, des combustibles et de l'eau, et les prix des intrants, sur la base de la révision des fiches de coûts, des marges commerciales en vigueur et de l'élimination des intermédiaires inutiles, entre autres.
Ces propositions ne visent pas à dire des vérités absolues, mais à rechercher des solutions, ont convenu de souligner au cours de l'échange, teinté par la certitude que pour atteindre des résultats productifs réels, il faut le travail concerté de tous.
Source: Cubadebate