D'importantes personnalités comme Gayle McLaughlin, Maire de la ville de Richmond et le prestigieux intellectuel Ignacio Ramonet faisaient partie du panel à Washington.
Tous deux sont d'avis que cette rencontre a démontré que le cas des 5 est pour la première fois, au centre de l'opinion étasunienne. En effet des récents sondages révèlent que 56% des Étasuniens appuient un changement de politique vis-à vis de Cuba.
Gayle McLaughlin a déclaré qu'elle continuera à faire de son mieux depuis sa charge pour contribuer à la cause des 5. Elle a signalé qu'il est nécessaire que son pays dialogue et négocie avec Cuba.
René Gonzalez a répondu à une question sur un sujet qui pourrait entraver une éventuelle normalisation ou amélioration des relations entre Cuba et les États-Unis : l'inclusion de Cuba dans la liste des pays qui prétendument promeuvent le terrorisme.
« Vous voulez savoir comment les relations avec Cuba pourraient s'améliorer alors qu'il existe cette liste? La réponse est facile : en supprimant Cuba de cette liste. Avant tout processus de rapprochement entre Cuba et les États-Unis, il faut laisser derrière cette mentalité. Je crois que nous pouvons être de bons voisins. Mais nous sommes ici en train de parler de l'affaire des 5 et le président a la prérogative de faire les premiers pas, pour trouver une solution à ce problème. Ces pas pourraient commencer par un geste en ce sens. Le processus nous conduirait ensuite au blocus et à cette liste et a bien d'autres choses. Les interdictions et limitations de voyages devraient être éliminées, nous devrions être tout simplement deux voisins qui devraient apprendre à respecter leurs différences, à dialoguer.
Pour sa part Fernando a abordé la décision prise par le président Obama concernant un échange de prisonniers talibans par un lieutenant étasunien.
« La seule chose qui manque pour qu'une décision similaire soit prise et que l'affaire soit résolue du point de vue humanitaire pour un Étasunien qui est en prison ici et pour Gerardo, Ramón et Tony c'est la volonté politique. C'est la seule chose qui manque. Je ne trouve aucune explication pour qu'il ne puisse pas faire dans leur cas ce qu'il vient de faire. »
Fernando a profité de cette visioconférence pour remercier les personnes solidaires de la cause des 5.
« Au nom des 5, au nom de nos proches, nous devons une fois de plus, remercier ces personnes du grand effort qui a été réalisé. De nombreuses personnes sont venues de divers états de l'union à la capitale des États-Unis, de différents pays, des personnalités politiques du monde entier, des intellectuels, des artistes qui sont venus avec un message pour la libération de Ramón, Gerardo et Antonio. Je suis sûr que l'effet de cet effort, de ce qui vient de se passer va parvenir aux autorités et ce message sera écouté »