Josefina Vidal dénonce la poursuite par le président Biden de la politique anti-cubaine de Trump

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2021-06-10 10:09:20

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«Les politiques de l'ancien président nord-américain Donald Trump à l'égard de Cuba sont maintenant celles du président actuel, Joe Biden, qui maintient des sanctions renforçant le blocus de Cuba», a déclaré la diplomate cubaine  à l’agence de presse Bloomberg.

La Havane, 10 juin, (RHC)- Josefina Vidal, ambassadrice de Cuba au Canada, a dénoncé ce mercredi la poursuite, par le président Joe Biden, de la politique anti-cubaine de son prédécesseur, Donald Trump.

«Les politiques de l'ancien président nord-américain Donald Trump à l'égard de Cuba sont maintenant celles du président actuel, Joe Biden, qui maintient des sanctions renforçant le blocus de Cuba», a souligné la diplomate cubaine dans une interview qu’elle a accordée à l’agence de presse Bloomberg.

Josefina Vidal a cité comme preuve le fait que cinq mois après l'arrivée de Biden à la Maison Blanche, les plus de 240 mesures adoptées par son prédécesseur à l'encontre de notre pays restent intactes malgré ses promesses électorales de les lever.

L’ambassadrice de Cuba au Canada a rappelé, dans l’interview accordée à Bloomberg,  la portée extraterritoriale du blocus et son impact sur les intérêts économiques légitimes de pays tiers, du fait de l'activation du titre III de la loi Helms-Burton en avril 2019.

Sur ce point, elle a déclaré qu'en vertu de cette loi, une société canadienne, Teck Resources Limited, est actuellement poursuivie devant un tribunal du sud de la Floride, aux États-Unis.

Elle a également signalé que toujours pour cause de cette loi, de nombreuses banques étrangères ont fermé les comptes d’entités cubaines et des fournisseurs internationaux suspendent leurs contrats avec Cuba.

L'ambassadrice, considérée comme le visage le plus visible du processus de rapprochement entre La Havane et Washington à la fin du mandat de Barack Obama, a réaffirmé que, malgré tout, le pays caribéen restait «disposé à construire une relation civilisée et respectueuse avec les États-Unis».

Toutefois, le président Biden, le secrétaire d'État Antony Blinken et d'autres membres de l'administration ont exclu de faire une priorité de la question du changement de politique à l’égard de Cuba.

Pour Josefina Vidal, le plus important, si Washington devait revenir à la table des négociations, serait probablement d'obtenir un assouplissement des voyages et des transferts de fonds, la désactivation du titre III de la loi Helms-Burton et le retrait de Cuba de la liste «frauduleuse et injuste» des pays qui parrainent le terrorisme.

Pourtant, il semble difficile que ces mesures soient adoptées par le Congrès, où Républicains et  Démocrates se partagent le Sénat et où les Démocrates ne disposent que d'une faible majorité à la Chambre des représentants.

En attendant, Cuba présentera le 23 juin à l'Assemblée générale des Nations Unies un projet de résolution qui demande chaque année la fin du blocus, un vote reporté en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.

Source: Prensa Latina



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