Le président Miguel Díaz-Canel a rappelé la validité des Paroles aux intellectuels de Fidel Castro lors d'une cérémonie à la Bibliothèque nationale.
La Havane, 29 juin, (RHC)- Le président cubain Miguel Díaz-Canel, a rappelé ce mardi le 60e anniversaire des «Paroles aux intellectuels», un dialogue réel et honnête avec l'avant-garde artistique et littéraire de Fidel Castro, alors jeune leader révolutionnaire.
Sur Twitter, le président Díaz-Canel a signalé que le discours de Fidel a établi les bases fondamentales de la politique culturelle de la Révolution cubaine et a été une preuve du fonctionnement d'un véritable échange.
Miguel Díaz-Canel a signalé que dans cette rencontre, il y a eu «l'oreille attentive aux voix non-conformistes ou dissonantes et la parole prête à répondre, mais pas pour gagner, mais pour apprendre, accepter, convaincre; sans arrogance stérile».
«La formulation: À l'intérieur de la révolution, exprimée par Fidel Castro, est centrale et irremplaçable» a mis en avant le président cubain, même si parfois ceux qui la lisent avec malice ont tendance à la sortir de son contexte et à la présenter comme une expression excluante.
Le président cubain a ajouté que cette phrase n'est pas un fait contesté, «c'est le fait lui-même, la raison de cette réunion».
Miguel Diaz-Canel a mis en relief le rôle des intellectuels dans la défaite des idées réductrices de ceux qui prétendaient imposer des adversaires de la Révolution, depuis l'enfermement de cette expression dans des débats stériles, tout en ignorant l'évolution des mots dans les actes et la transformation culturelle.
Selon le président, c'est une erreur de limiter les Paroles aux Intellectuels à un seul moment, « à ce moment de juin 1961» et il a remarqué la continuité dans le temps de cette réunion à la Bibliothèque nationale.
«Nous parlons d'art et de culture, de créateurs et d'artistes, d'œuvres et de public, alors que le monde brûle à l'extérieur. Quelle sécurité, quelle confiance, quelles coïncidences, nous réunissent pour commémorer des mots que certains, jadis et encore aujourd'hui, ont voulu mal interpréter», a-t-il assuré.
Miguel Díaz-Canel a souligné qu'avec le corps blessé par les maladies et les pénuries, Cuba n'oublie pas ses artistes; il a assuré que le nom de cette action est «Continuité» et a fait allusion au dialogue, vivant depuis 1961, «bien qu'à plus d'un moment au cours de ces années nous ayons négligé, reporté, mal compris et peut-être même maltraité».
Le président Díaz-Canel a indiqué que lorsque les artistes s'unissent et travaillent pour la communauté, ils travaillent également pour le pays et l'avenir, en transformant l'oisiveté stérile, l'apathie et la démotivation en participation, espoir et valeurs.
Cela signifie, a-t-il dit, qu'il faut rendre la Révolution plus utile.
La préservation de l'indépendance et de la souveraineté nationale sous les pires attaques est la première priorité des révolutionnaires et des patriotes, «même si ces mots sont considérés comme obsolètes dans certains milieux». C'est la dépendance, l'humiliation des puissants qui sont obsolètes», a-t-il souligné.
Il a déclaré avec certitude que «nous ne céderons pas la Révolution ni ses espaces» ; il a reconnu qu'ils doivent être mieux gérés, dans le cadre d'un processus d'apprentissage collectif, et il a indiqué que plus les responsables des scénarios culturels seront qualifiés et expérimentés, plus les œuvres seront évaluées de manière rigoureuse et équitable.
Dans un autre tweet, il a souligné que l'art n'a pas seulement le droit mais aussi la mission d'être provocateur, risqué, stimulant, interrogatif, mais aussi ennoblissant et émancipateur; par conséquent, le soumettre à une censure subjective et lâche «est un acte de lèse culture».
Díaz-Canel a rappelé que, comme à l'époque, il y a de la place pour tout et pour tous au sein de la Révolution, sauf pour ceux qui cherchent à détruire le projet collectif et il a fait remarquer que la liberté d'expression a pour limite le droit de la Révolution à exister.
Tout comme Martí a exclu de la Cuba avec tous et pour le bien de tous, les annexionnistes et Fidel a séparé, dans son discours de juin 1961, les contre-révolutionnaires incorrigibles, dans le Cuba de 2021, il n'y a pas de place pour les annexionnistes habituels ni pour les mercenaires du moment», a-t-il conclu.
Source: Prensa Latina