Addis-Abeba, 6 février (RHC) L’Union africaine (UA) a condamné aujourd’hui le blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre Cuba, entamé depuis 1959 et officialisé en 1962 par ordre exécutif de l’ancien président américain John F. Kennedy.
Lors de la dernière journée du XXXVe Sommet de l’UA, les chefs d’État et de gouvernement ont adopté un document qui exige l’élimination de cette politique, qu’ils qualifient d’hostile et de violation des droits de l’homme.
Intitulé "Résolution sur la levée de l’embargo économique, commercial et financier imposé à la République de Cuba par les États-Unis d’Amérique", ce texte exprime la profonde préoccupation que lui inspire la poursuite du système de sanctions, selon l’ambassadrice cubaine auprès de l’Union, Lourdes Marrero Oro.
Ils ont également déploré les mesures mises en œuvre par le gouvernement américain depuis novembre 2017, qui le renforce, et reconnaît qu’il est le principal obstacle pour que la nation caribéenne puisse mettre en œuvre le Programme 2030 pour le développement durable de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
D’après la diplomate, elle condamne également l’extension de son caractère extraterritorial, y compris la pleine application du chapitre III de la loi Helms-Burton, et reconnaît que son impact négatif est encore plus cruel maintenant que Cuba combat le Covid-19.
Pour la treizième fois consécutive, l’organisation a approuvé la résolution, qui réaffirme la solidarité de l’Afrique avec l’archipel des Caraïbes et soutient celle adoptée chaque année aux Nations unies.
L’organisation a en outre déploré le recul des relations entre Cuba et les États-Unis et a demandé une fois de plus à la Maison Blanche d’abroger toutes les lois et réglementations qui harcèlent le peuple cubain.
En juin de l’année dernière, l’Assemblée générale des Nations unies a rejeté le blocus, 184 nations ayant soutenu la résolution, les États-Unis et Israël ayant voté contre et trois autres s’étant abstenues.
Sauf en 2020, en raison de la pandémie, chaque année depuis 1992, l’Assemblée vote sur le blocus et il est toujours condamné par la majorité.
Les pays africains, qui considèrent qu’il s’agit là d’une violation du droit international et de la Charte des Nations Unies, demandent également son abrogation dans d’autres instances internationales.
Sous le thème "Développement de la résilience nutritionnelle en Afrique : Accélérer le capital humain, le développement social et économique", le Sommet a réuni pendant deux jours des dirigeants des États membres de l’UA, plus de nombreux invités.
Tenue en face à face pour la première fois en deux ans, en raison de la pandémie, le sommet marque le vingtième anniversaire de l’UA, en juillet prochain, et le transfert de la présidence tournante de la République démocratique du Congo au Sénégal
Source Prensa Latina