La Havane, 17 mai, (RHC) Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez a précisé que la récente déclaration des États-Unis, sur l’assouplissement des mesures contre Cuba, confirme que ni les objectifs ni les principaux instruments de leur politique hostile envers l’île n’ont changé.
Sur con compte Twitter le diplomate cubain a déclaré que pour connaître la portée réelle de cette annonce il faudra attendre la publication des règlements qui détermineront son application.
Sur cette même plateforme le chef de la diplomatie cubaine a qualifié ces dispositions de « pas limité dans la bonne direction ».
Il a rappelé que “ces annonces ne modifient en rien le blocus économique, commercial et financier imposé par Washington à notre pays il y a plus de six décennies, ni son inclusion frauduleuse sur la liste des pays parrainant le terrorisme ».
Les dispositions ne suppriment non plus la plupart des mesures coercitives de pression maximale en vigueur depuis l’administration de Donald Trump, mesures qui nuisent toujours au peuple cubain.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Carlos Fernández de Cossío a également twitté : « Le gouvernement des États-Unis ne cache pas les objectifs de leur politique illégitime à l’égard de Cuba ».
“Les actions annoncées ne sont que des corrections positives mais limitées à la pression maximale imposée entre 2017 et 2021 pour renforcer le blocus économique et causer des dommages à la population cubaine » a ajouté le représentant gouvernemental.
L’administration de Joe Biden a annoncé l’élimination des limites sur les transferts des fonds, la réouverture des dits voyages peuple à peuple et du programme de regroupement familial, tous suspendus par Trump.
Les vols réguliers et charters vers les provinces cubaines seront également rétablis et les services consulaires seront étendus à son ambassade à La Havane entre autres dispositions.
Cette décision de Washington se produit près d’un an et quatre mois après l’investiture de Biden, qui, lors de sa campagne électorale avait promis d’inverser les politiques de son prédécesseur.
Lors des conversations officielles sur les questions migratoires en avril dernier, les premières depuis 2018, Cuba a réitéré aux États-Unis sa préoccupation concernant les mesures de ce gouvernement qui encouragent la migration irrégulière mais l’empêchent de manière légale et ordonnée.
Selon le ministère nord-américain des Affaires étrangères, la délégation cubaine a insisté sur l’obligation de Washington de garantir l’octroi à La Havane d’au moins 20 mille visas par an aux Cubains, un engagement qui n’a pas été respecté depuis 2017.
Cuba a souligné que rien ne justifie de maintenir la suspension de ce service sur l’île et d’obliger les aspirants à se rendre au Guyana pour faire ces démarches.
Source: Prensa Latina