La Havane, 14 juin (RHC) Le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a souligné aujourd’hui que l’exclusion de plusieurs nations du IXe Sommet des Amériques qui vient de s’achever révèle la déconnexion des États-Unis avec la région.
Sur son compte Twitter, le ministre des Affaires étrangères de l’île a indiqué qu’il avait réitéré cet avis en dialoguant avec la journaliste Tracy Wilkinson du quotidien Los Angeles Times.
Dans une interview avec @TracyKWilkinson de @latimes, j’ai dit que le rendez-vous de Los Angeles a montré les États-Unis déconnectés de Notre Amérique, résultat d’une vision hégémonique et de domination ancrée dans le passé, a souligné Rodriguez dans son message sur le réseau social.
Le diplomate cubain a expliqué à ce média américain comment l’exclusion de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua de la rencontre tenue du 6 au 10 juin a conduit à l’absence de présidents de plusieurs des pays ayant le plus grand poids sur la question migratoire, une question clé dans les discussions.
En réponse à une question sur l’absence d’amélioration des relations entre La Havane et Washington, le chef de la diplomatie cubaine a déclaré qu’il ne croit pas que l’actuel président des États-Unis ait son propre agenda envers Cuba.
"Je pensais que sa politique serait similaire à celle de l’administration de (Barack) Obama mais jusqu’à présent, malheureusement, la politique a été la campagne de pression maximale du président Donald Trump", a-t-il relevé.
Le rendez-vous de Los Angeles a été qualifiée par des spécialistes comme un échec de Washington.
Selon Rodriguez, cette rencontre convoquée par la Maison Blanche a été une victoire pour Cuba et les peuples de la région et une défaite pour le pays hôte.
Dans une interview récente à la télévision cubaine, il a déclaré que la Maison-Blanche, avec son arrogance et ses positions de domination, sous-estime l’Amérique latine et les Caraïbes, une région qui, a-t-il affirmé, a changé. (Source Prensa Latina)