Les maladies non transmissibles, priorité du système de santé, rapporte Portal Miranda

La Havane, 21 juillet (RHC) Le Système National de Santé de Cuba renforce les actions pour prévenir et traiter les maladies qui constituent de graves menaces pour la vie de la population, après deux ans d’affrontement avec le COVID-19, et à des moments où l’on peut parler de contrôle de la situation épidémiologique.

José Angel Portal Miranda, Ministre de la santé publique, a expliqué aujourd’hui la Stratégie pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles et de leurs facteurs de risque dans le pays, lors de la IXème session ordinaire de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (Parlement cubain) dans sa neuvième législature.

Il a relevé que ces maladies ont un impact social dévastateur, étant l’une des principales causes de maladie et de décès dans le pays et qu’il est donc urgent de réorganiser les mesures de contrôle afin de réduire la morbidité sur le territoire national et de renforcer ainsi les mesures visant à assurer une espérance de vie saine.

Selon la dernière Enquête nationale sur la santé, réalisée entre 2018 et 2020 par l’Institut national d’hygiène, d’épidémiologie et de microbiologie, la population cubaine présente d’importants problèmes de santé liés aux maladies non transmissibles, dont le comportement peut être modifié en changeant les habitudes de vie et en travaillant dans tous les secteurs de la société, a déclaré le ministre.

Le Ministre de la santé publique (Minsap) a déclaré que neuf des dix premières causes de décès dans le pays, à l’exception de celles dues à la grippe et à la pneumonie, étaient des maladies chroniques non transmissibles et d’autres maladies, représentant plus de 80 % des décès annuels.

Selon l’Annuaire statistique du Minsap de 2020, les principales causes de décès à Cuba sont les maladies cardiaques, les tumeurs malignes, les maladies cérébro-vasculaires, la grippe et la pneumonie, les accidents, les maladies des artères, les artérioles et les vaisseaux capillaires, maladies des voies respiratoires inférieures, lésions auto-infligées intentionnelles, diabète mellitus, cirrhose et d’autres maladies chroniques du foie.

Portal Miranda a déclaré qu’à partir de la Stratégie Nationale approuvée pour la période 2020-2025, dont la mise en œuvre aurait dû commencer en 2020 et n’a pas été possible en raison de la pandémie, ils aspirent à réduire la morbidité, la mortalité prématurée et le handicap causés par les maladies non transmissibles, grâce à une approche globale des facteurs de protection et de risque.

Le ministre a déclaré que la Stratégie vise l’espérance de vie en bonne santé et comporte des lignes d’action axées sur la légalité, l’interdisciplinarité et la gestion intégrée ; la promotion de la santé et la prévention des maladies non transmissibles avec la participation communautaire ; les services de santé, ainsi que le suivi, l’évaluation et la recherche.

Aucun de ces concepts ne sont nouveaux pour le secteur, bien qu’ils soient maintenant perçus de façon plus intégrale, comme plus complets et permettent de mener des actions plus globales, a-t-il souligné devant les députés, et a souligné que la lutte contre les maladies non transmissibles exige de l’apport de tous dans la société.

Il est essentiel d’accorder une plus grande place à l’action de l’Équipe de base sur la santé et du Groupe de travail de base sur les soins de santé primaires, en mettant l’accent sur la prévention, le diagnostic et le traitement de la médecine dite comportementale et favoriser une bonne gestion clinique hospitalière, qui ait le patient comme centre de soins intégrés, a-t-il expliqué.

Portal Miranda a estimé que les universités de sciences médicales, le développement de la recherche dans l’industrie biopharmaceutique et l’utilisation des nouvelles technologies sont des piliers essentiels dans cette entreprise. (Source ACN)