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La Havane, 23 oct. (RHC)- Le Comité national de l’UJC, l’Union des Jeunes Communistes s'est réuni cette fin de semaine en session extraordinaire en présence du premier secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba et président de la République, Miguel Díaz-Canel. La rencontre a adopté une stratégie afin de renforcer le rôle intégral de la jeunesse dans le présent et le futur du pays
Comment faire pour que les jeunes sentent et construisent leur projet de vie à Cuba? Comment faire pour que tous les jeunes trouvent leur place dans l’Union des Jeunes Communistes? Comment parvenir, depuis la base, à répondre aux principaux problèmes et préoccupations que nos jeunes ont aujourd'hui à Cuba? Comment faire pour que chaque militant s'améliore constamment? Comment faire pour que l'avant-garde implique tous les jeunes? Comment mieux former les jeunes et avec eux l'avenir que nous construisons à Cuba depuis le présent?
Il s'agit certainement de questions complexes. Trouver les réponses, s’avère aussi complexe. Cela demande beaucoup d'intelligence, de passion, de créativité, d'engagement, d'innovation, de responsabilité... au milieu d'un contexte politique, économique et social difficile qui n'est pas étranger aux jeunes et qui les appelle constamment à penser et repenser le fonctionnement d'une organisation qui se doit d'être à la hauteur de son temps et de ceux qui en font partie.
Il s'agissait d'une "rencontre très attendue", a déclaré le chef de l'État à la fin de la séance de travail, lorsqu'il a partagé avec les jeunes un ensemble d'idées profondes et sobres qui pourraient bien être les mots réfléchis qu'un père dirait à ses fils. C'est ainsi que le Président s'est adressé aux jeunes, avec l'affection et la responsabilité qui accompagnent l'engagement pour leur éducation.
Depuis cette affection et cette responsabilité, il les a également appelés à accroître leurs exigences à tous les niveaux, à bannir les vanités et à promouvoir le travail collectif.
"En tant qu'organisation politique, l’Union des Jeunes Communistes doit surveiller constamment, les mécontentements, les plaintes, et agir rapidement pour les inverser, avec la seule formule qui fonctionne dans une société comme la nôtre: la participation active et réelle aux changements, au travail. Ce n'est que de la participation que naît l'engagement", a déclaré le président cubain.
Pour comprendre le présent d'une nation, il faut toujours se tourner vers son passé. Devant la centaine de jeunes réunis là, pour la plupart très jeunes au début des années 1990, Miguel Díaz-Canel a évoqué sa génération, qui "a dû reconstruire des rêves et enjamber les décombres du mur de Berlin" alors que Cuba entrait dans ce qu'on appelait alors la période spéciale de paix, après l'effondrement de l'Union Soviétique et du bloc socialiste.
«Je ne peux pas dire que c'était un moment parfait, a-t-il dit, mais je pense que nous avons fait bouger les jeunes à cette époque-là». Il a rappelé que Fidel avait "convoqué les dirigeants de l’UJC et des organisations de jeunes à assumer des tâches à l'avant-garde de cette résistance qu'il guidait jusque dans les moindres détails".
Le leader cubain a ensuite passé en revue différentes situations de ces années-là, dans lesquelles les jeunes ont eu l'engagement sacré - comme ils l'ont actuellement - de jouer le rôle de ressort, de stimulateurs, de catalyseurs, révolutionnant la Révolution, également assiégée et bloquée comme elle l'est actuellement.
Le président de la République a évoqué les rigueurs du blocus qui ont également été vécues à l'époque; les prix qui ont également augmenté par nécessité; les coupures de courant qui ont été plus longues que les coupures actuelles; l'approbation de la loi Torricelli par le Congrès des États-Unis; l'apocalypse que le néolibéralisme signifierait pour les terres d'Amérique; et le contexte d'émigration illégale qui a été constamment encouragé par le gouvernement des États-Unis, qui viole également tous les accords migratoires signés entre les deux pays.
Il a demandé aux militants de se préparer de plus en plus dans tous les domaines; de promouvoir les débats; de mettre en œuvre des formes d'information plus efficaces; d'adapter les méthodes de travail aux réalités qui nous définissent à l’heure actuelle; et de ne pas cesser de chercher des moyens pour que l’Union des Jeunes Communiste ressemble de plus en plus à la jeunesse qu'elle représente.
«Vous pouvez compter sur notre soutien pour toutes ces missions», a assuré le président cubain. «Nous espérons, a-t-il dit, que vous aurez une telle dynamique que chaque jour vous voudrez faire et inventer quelque chose de nouveau, que notre vie quotidienne sera remplie de vos propositions innovantes».
Source: Radio Reloj