Paris, 2 mars (RHC) L'association Cuba Coopération France (CubaCoop) a rejeté aujourd'hui la présence de Cuba sur la liste unilatérale des États-Unis des pays qui parrainent le terrorisme, une décision qu'elle a jugée scandaleuse et sans arguments.
Les Etats-Unis n'ont pas présenté de preuves pour la justifier et n'ont aucun moyen de le faire, a averti l'organisation, créée en 1995, dans un communiqué, à propos de l'annonce par Washington du maintien de l'île sur sa liste, un mécanisme qui ne bénéficie d'aucune caution ni reconnaissance internationale.
Malgré le caractère unilatéral de la procédure et l'absence de motifs, l'organisation, qui promeut des projets de coopération avec Cuba, a rappelé les graves conséquences de cette mesure, qui intensifie le blocus économique, commercial et financier imposé à la nation antillaise depuis plus de six décennies.
L'inscription sur la liste des pays soutenant le terrorisme aggrave les conséquences du blocus en limitant davantage les possibilités de l'île de développer ses liens commerciaux et ses transactions bancaires, a-t-elle souligné.
CubaCoop a dénoncé le fait que l'actuel président américain, Joseph Biden, n'a pas tenu sa promesse électorale de revenir sur les plus de 240 actions hostiles adoptées par son prédécesseur Donald Trump, qui, quelques jours avant de quitter la Maison Blanche, a placé le pays caribéen sur la liste, dont elle avait été éliminée lors du rapprochement La Havane-Washington sous l'administration de Barack Obama.
Elle a également affirmé que Cuba, pointée du doigt en tant que parrain présumé du terrorisme, envoie des médecins pour sauver des vies dans le monde entier, alors que son accusateur exporte des armes et possède des bases militaires à l'échelle planétaire.
En revanche, l'île des Caraïbes a été la cible d'un terrorisme payé et encouragé par les États-Unis, a-t-il souligné.
Selon l'association française, l'agressivité de Washington envers la plus grande des Antilles exige la poursuite des actions visant à obtenir la fin du blocus.
Dans ce sens, elle a réitéré son appel à soutenir sa pétition - lancée avec d'autres organisations européennes - pour augmenter les efforts contre le blocus américain.
En septembre dernier, CubaCoop a activé une plateforme en Europe pour combiner la mobilisation politique avec des mesures concrètes pour soutenir le développement économique de l'île.
L'une des propositions est de faire pression sur les gouvernements et les institutions afin que les banques européennes acceptent les transactions liées à Cuba, ce qui est très inhabituel à l'heure actuelle en raison des menaces et des amendes de plusieurs millions de dollars appliquées par les États-Unis. (Source:PL)