Washington, 13 mars (RHC) La Conférence des évêques de l'Église évangélique luthérienne des États-Unis a appelé à l'élimination du blocus économique, financier et commercial que le gouvernement américain maintient depuis plus de 60 ans à l'encontre de Cuba.

Dans une lettre envoyée au président de la Commission des relations extérieures du Sénat, Bob Menendez, l'organisation a attribué toutes les privations subies aujourd'hui par les citoyens de la plus grande des Antilles au siège unilatéral et au reste des mesures qui l'entérinent.

L'effet cumulatif des actions du gouvernement de notre pays se traduit par la souffrance collective de tous les Cubains : ce n'est ni moral ni justifié, peut-on lire dans la lettre publiée sur le site web de l'organisation.

Elle explique en détail ensuite une série de restrictions qui visent à asphyxier l'économie cubaine, comme son inscription sur la liste des pays soutenant le terrorisme, les obstacles à l'accès aux ressources énergétiques, et les plus de 240 mesures prises sous l'administration de l'ancien président Donald Trump (2017-2021) à l'encontre de l'île.

Elle a également dénoncé le caractère extraterritorial du blocus.

Pour l'heure, le synode Floride-Bahamas de l'organisation travaille avec des partenaires de l'Église norvégienne pour envoyer un conteneur de matériel médical à La Havane, mais la banque new-yorkaise qui fait office d'agent a gelé les fonds et exige une licence de l'Office américain de contrôle des avoirs étrangers.

Cela fait trois mois que les partenaires ont demandé la licence, alors pourquoi ces fonds sont-ils retenus et la licence n'est-elle pas accordée, demande la lettre.

Les seules restrictions à notre travail viennent de notre propre gouvernement, a-t-il déclaré.

Il a ajouté que Cuba n'est pas un État soutenant le terrorisme, mais qu'elle contribue à garantir la paix, faisant référence à son rôle de garant dans les pourparlers entre le gouvernement colombien et les groupes de guérilla du pays.

L'île soutient également tous les accords internationaux de lutte contre le terrorisme et coopère avec l'armée américaine dans la lutte contre la drogue, ainsi que dans d'autres domaines.

Le document demande à Menendez d'inverser les politiques économiques et internationales punitives actuelles à l'encontre de Cuba et de s'engager sur la voie de la normalisation des relations diplomatiques.

"Nous sommes prêts à travailler avec votre bureau pour créer un avenir au-delà de l'hostilité entre nos nations", souligne le texte. (Source Prensa Latina)