La Havane, 15 mars (RHC) Une vingtaine de confessions et d'organisations religieuses américaines ont exhorté le président américain Joseph Biden à retirer Cuba de la liste des parrains du terrorisme et à lever les restrictions qui affectent le peuple de la plus grande île antillaise.
Dans une lettre adressée au président démocrate, les signataires expriment leur "profonde inquiétude quant aux effets de la politique actuelle de Washington sur Cuba dans son ensemble" et suggèrent au gouvernement d'alléger les souffrances de la nation caribéenne.
Ils ont notamment averti que le maintien de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme "entraîne des difficultés réelles et visibles pour le peuple cubain".
Pour les signataires de la lettre, cette désignation est calomnieuse alors que Cuba maintient un engagement historique dans la lutte contre le terrorisme à travers la ratification de nombreuses conventions internationales, la signature d'un accord bilatéral avec les États-Unis sur le sujet et la coopération pour mettre fin à ce fléau.
Ils ont dénoncé le fait qu'il leur est "de plus en plus impossible" d'atteindre leurs frères et sœurs de foi sur l'île en raison du maintien de la relation unilatérale de Washington, qui crée des difficultés supplémentaires au blocus déjà en place depuis plus de six décennies.
"Le maintien de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme sape les objectifs déclarés de politique étrangère de l'administration Biden", écrivent-ils.
Ils affirment que les mesures coercitives ont un impact sur l'économie et sur les programmes médicaux et sociaux. En outre, "notre politique actuelle à l'égard de Cuba est l'une des causes profondes de l'émigration", ont-ils souligné.
"L'Alliance des baptistes, l'Eglise orthodoxe arménienne d'Amérique, Church World Service, le Conseil des Eglises de Floride et le Conseil national des Eglises du Christ aux Etats-Unis, parmi d'autres signataires, soulignent dans leur lettre qu'ils ne croient pas que l'imposition de coûts profonds et douloureux à la population civile de Cuba puisse être moralement ou pragmatiquement justifiée (Source : Prensa Latina).