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La Havane, 20 mars (RHC) Le monde a besoin d'un système de relations qui défende le multilatéralisme, la paix et la solidarité, a déclaré lundi le premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République, Miguel Díaz-Canel, dans une interview accordée à la chaîne panarabe Al Mayadeen.
La deuxième partie du dialogue que le chef d’état a eu avec le directeur de ce réseau médiatique, Ghassan Ben Jeddou, a porté sur le scénario international, les liens avec la Russie, la Chine, l'Iran, le Venezuela, le Brésil, le Nicaragua et les pays arabes.
Pour la deuxième journée consécutive, le média multiplateforme basé au Liban a diffusé les propos du chef d'État antillais, au cours d'une conversation de trois heures qui a souligné l'importance de la coopération et de l'amitié.
Dans ses réponses, Díaz-Canel a appelé à une rupture avec l'ordre économique international actuel, fondé sur l'exploitation et l'inégalité et subordonné aux intérêts du complexe militaro-industriel et des grandes puissances occidentales.
Le président a réaffirmé le principe cubain consistant à ne pas partager ce qu’on a en trop mais ce qu’on a et à soutenir les capacités disponibles, "en tant que fidèles défenseurs du véritable altruisme que Fidel Castro nous a enseigné", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne le conflit entre la Russie et l'Ukraine, le président caribéen a reproché aux États-Unis de manipuler son origine et de créer un sentiment de mépris à l'égard de Moscou grâce à leur énorme puissance médiatique.
Díaz-Canel a souligné que, dans une position malhonnête et malveillante, Washington utilise l'OTAN et l'Ukraine comme fer de lance pour atteindre ses intérêts et encercler la Fédération.
En ce sens, il a rejeté les sanctions et le blocus contre la Russie, ainsi que le langage de la guerre, tout en soutenant un dialogue de paix comme véritable solution au conflit.
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Commentant les liens avec les dirigeants Vladimir Poutine et Xi Jinping et les relations au niveau national, il a souligné l'amitié, l'admiration et l'engagement des deux à contribuer au développement du peuple cubain.
Dans ses réponses, le président a fait référence à ses récentes visites en Chine et en Russie et au désir des deux États de soutenir les échanges économiques, commerciaux et financiers, ainsi que d'être présents dans les secteurs les plus stratégiques conçus dans le Plan national de développement économique et social de Cuba à l'horizon 2030.
En ce qui concerne les liens avec l'Iran, il a exprimé l'intention de les développer et a souligné la relation historique et la résistance aux pressions et aux manœuvres de l'impérialisme.
Díaz-Canel a fait part de son intention de se rendre en Iran et en Syrie au cours de cette année, dans le but de consolider la fraternité et de ressentir de près le courage, l'héroïsme et la dignité des deux peuples.
En ce qui concerne la révolution islamique, il a souligné la participation à des projets communs qui favorisent le développement dans les domaines de l'énergie et de l'alimentation, ainsi que dans les domaines biotechnologique et pharmaceutique.
Dans un autre moment de son dialogue avec Ghassan Ben Jeddou, le président cubain a évoqué le rôle intégrateur d'Hugo Chávez (1954-2013) en Amérique latine et auprès des peuples du Sud, la continuité assurée par Nicolás Maduro et l'exemple de Luiz Inácio Lula da Silva et de Daniel Ortega, à la tête du Brésil et du Nicaragua, dans cet ordre.
Al Mayadeen a diffusé hier au public arabe la première partie de la conversation avec le chef d'État, Miguel Díaz-Canel, comme témoignage de la continuité historique d'un modèle socialiste, internationaliste, intellectuel, politique, stratégique et humain.
Demain, la plateforme multimédia diffusera la troisième et dernière partie de l'entretien, à 21 heures, heure locale, et à 15 heures, heure de La Havane, sur son écran arabe et son canal Youtube.