La Havane, 2 oct (RHC) Le gouvernement cubain maintient son ferme engagement en faveur d'une migration sûre et ordonnée, tout en réitérant le danger et les conditions de vie que représentent les départs illégaux du pays.
Cette position est réaffirmée par le gouvernement cubain au milieu de la consternation causée par l'accident de voiture mortel qui s'est produit la veille dans l'État mexicain du Chiapas (sud-ouest), dans lequel 10 ressortissants cubains ont trouvé la mort et plus de 20 ont été blessés.
Le président cubain Miguel Díaz-Canel et le ministre des affaires étrangères de l'île, Bruno Rodríguez, ont immédiatement exprimé leurs condoléances aux familles et aux amis des victimes et les ont exhortés à utiliser des moyens sûrs, ordonnés et légaux pour émigrer.
Les autorités de l'île ont également demandé à leurs diplomates dans la ville de Veracruz de coordonner avec les autorités mexicaines l'assistance consulaire nécessaire.
Selon la presse, l'incident s'est produit lorsque le camion transportant 27 ressortissants cubains s'est renversé sur l'autoroute côtière Pijijiapan-Tonalá, dans l'État du Chiapas (sud-ouest), vraisemblablement en raison de l'excès de vitesse du conducteur.
L'utilisation de ces moyens de transport sans les conditions requises pour le transport de personnes est fréquente parmi les migrants qui tentent désespérément de quitter Tapachula (au sud de l'État du Chiapas) pour atteindre Mexico et éviter ainsi les longues procédures migratoires pour se déplacer en Amérique du Nord.
Il s'agit du deuxième accident survenu au Chiapas depuis la semaine dernière ; le 28 septembre, deux migrants ont été tués et 38 autres blessés lorsqu'un camion s'est renversé dans la municipalité de Mezcalapa.
Ces dernières semaines, le flux de personnes de diverses nationalités qui suivent des itinéraires irréguliers extrêmement dangereux à travers les pays d'Amérique centrale pour atteindre les États-Unis s'est intensifié.
Dans le cas de Cuba, les départs sont encouragés depuis le nord du pays par des groupes d'exilés cubains en raison d'une politique du gouvernement américain qui entrave les accords migratoires entre les parties, exerce une pression économique sur l'île et, à de nombreuses occasions, favorise ceux qui atteignent ses côtes de manière illégale.
Le gouvernement de Miguel Díaz-Canel n'a cessé de dénoncer le fait qu'une politique plus rationnelle de la part des États-Unis et le respect total des accords migratoires contribueraient à réduire considérablement les migrations irrégulières, désordonnées et dangereuses.
Le ministère cubain des affaires étrangères a également insisté sur le fait qu'une relation migratoire plus normale, y compris des visites temporaires entre les deux pays, contribuerait également à réduire le potentiel migratoire, tout en favorisant la communication entre les familles.
Selon des sources du ministère cubain des Affaires étrangères (Minrex), le non-respect depuis 2017 de l'engagement d'accorder un minimum de 20 000 visas par an et la fermeture injustifiée des services consulaires de l'ambassade des États-Unis à Cuba, qui a été récemment corrigée, ont entraîné une accumulation et une croissance significative du potentiel migratoire.
Le renforcement du blocus économique depuis 2019 a aggravé cette situation. La Havane maintient une position constante en faveur d'une migration régulière, ordonnée et sûre et a signé à cette fin plusieurs accords bilatéraux avec les États-Unis depuis 1980, argumente le Minrex.
Selon le portail Cuba información, le Mexique est en passe d'établir un nouveau record de demandes de réfugiés cette année, avec plus de 129 000 (Source:PL).