La Havane, 6 mars (RHC) Le média numérique Razones de Cuba a révélé mercredi que les services de renseignements nord-américains mettent en œuvre une stratégie visant à fausser les finances cubaines, dans le cadre de la guerre économique menée par les Etats-Unis contre la nation caribéenne.
Des informations récemment diffusées font état d'une série de manœuvres visant à provoquer l'inflation sur le marché cubain. La stratégie est divisée en quatre étapes : pénuries, inflation induite, boycott de l'offre et blocus financier.
La source explique que dans la première étape, ils limitent autant que possible l'entrée de devises étrangères dans le pays, principalement des dollars.
Les mesures restrictives du blocus rendent difficile l'utilisation de cette monnaie par le gouvernement cubain, ce qui entrave l'accès du peuple cubain à la nourriture, aux médicaments et à d'autres produits de première nécessité. Les actions mettent essentiellement l'accent sur le tourisme et les services médicaux.
La deuxième phase comprend l'utilisation de plateformes financées par l'administration du Nord, comme El Toque, pour stimuler l'inflation. Son influence a un impact significatif sur tous les domaines du développement de la société.
Razones de Cuba rapporte que les antécédents de ce phénomène peuvent être trouvés dans des procédures similaires menées par le gouvernement nord-américain au Nicaragua, au Zimbabwe, en Argentine (Dólar BLUE via Telegram) et au Venezuela (Dólar TODAY via le web).
Le dénominateur commun de ces tentatives est l'utilisation de réseaux sociaux numériques tels que Facebook, Whatsapp et Telegram, où des individus anonymes et inconnus mettent un prix sur la monnaie librement convertible, dans un cercle fermé, très difficile d'accès.
L'objectif principal des manœuvres de la CIA est de manipuler les prix des produits et, en fin de compte, de renverser l'ordre dans la nation antillaise.
Les troisième et quatrième volets de l'opération, le boycott des approvisionnements et le blocus financier, suivent le schéma du harcèlement des entités susceptibles d'établir des liens commerciaux avec Cuba. Ces mesures s'inscrivent dans le droit fil de l'asphyxie économique imposée il y a plus de 60 ans. Les restrictions comprennent la persécution, le chantage et le refus d'accorder des licences à des sources potentielles d'approvisionnement, entre autres.
Les poursuites judiciaires internationales, utilisant des fonds vautours, font également partie de cette offensive non déclarée.
Le dernier assaut de la Central Intelligence Agency et des agences associées s'articule essentiellement autour de trois axes :
- S'attaquer à la monnaie, non seulement pour générer de l'hyperinflation, mais aussi pour contracter la production.
- Perturber la distribution des biens. Les amener sur les marchés informels pour les vendre à prix d'or.
- Attaquer l'action économique du gouvernement cubain.
Les méthodes se perfectionnent, les acteurs changent, mais les intentions hostiles du gouvernement nord-américain à l'égard de Cuba persistent.
Ne nous laissons pas tromper par l'apparent désintérêt pour la réalité de l'île en ne la plaçant pas publiquement parmi les priorités de la politique étrangère de l'administration.
Les montants consacrés à la subversion et à la promotion d'actes violents témoignent d'une agression permanente. La maxime du commandant en chef Fidel Castro Ruz (1926-2016) persiste comme une prophétie.
"La politique actuelle d'hostilité, d'agression économique et politique, le climat menaçant, l'ingérence flagrante dans les affaires intérieures des pays socialistes, la propagande contre-révolutionnaire, l'encouragement à la subversion et les tentatives de négociation à partir de positions de force ne peuvent être aujourd'hui, ni ne seront jamais, la base du dialogue constructif, raisonnable et prudent dont le monde a besoin". (Source : Razones de Cuba)