Caracas, 13 décembre (RHC) Le président vénézuélien Nicolas Maduro a commémoré vendredi les trois décennies qui se sont écoulées depuis l'étreinte des commandants Hugo Chavez et Fidel Castro à La Havane, Cuba, qui a changé à jamais l'histoire du continent.

« Comment une étreinte peut-elle changer le cours de l'histoire ? Personne n'aurait pu imaginer que c'est ce qui allait se passer la nuit du 13 décembre, il y a 30 ans, lorsque Chávez a été reçu par surprise, avec les honneurs de chef d'État, par Fidel », a écrit le président sur son compte Telegram.

 Maduro a souligné qu'« il a ensuite ébloui avec une conférence de maître à l'université de La Havane ».

Il a déclaré qu'entre les deux dirigeants, une histoire unique d'union, de solidarité et de libération de l'Amérique latine et des Caraïbes commençait à prendre forme.

« Tous deux, a-t-il ajouté, par leurs efforts et leurs actions en faveur du développement et de la justice pour nos peuples, se sont révélés être des amis infaillibles pour construire une fraternité qui a encore un chemin prometteur à parcourir ».

Le leader bolivarien a souligné que c'est de là que nous venons, « nous sommes unis au peuple cubain par notre âme, notre cœur et notre force rebelle anti-impérialiste, et je sais qu'ensemble nous continuerons à écrire les pages de cette histoire admirable, en réalisant les grands rêves d'intégration de Bolívar et de Martí ».

Dans l'audiovisuel qui accompagne le message, le commandant suprême vénézuélien a déclaré : « C'était en décembre 1994 et je suis allé à La Havane avec un liquiliqui vert olive, une mallette et un cœur plein de rêves ».

Il a ajouté qu'en rêve, nous, les jeunes latino-américains, sommes venus à Cuba à plusieurs reprises pour un projet de transformation et « nous commençons à peine à construire pour que vous puissiez voir la révolution triomphante de cette belle partie de l'Amérique du Sud ».

Fidel ! Hasta la victoria siempre Comandante », s'est exclamé Chávez.

Le leader historique de la révolution cubaine a quant à lui déclaré qu'il n'avait « aucun doute sur le fait que pour une personnalité comme Hugo Chávez, accepter cette invitation était un acte de courage ».

Des historiens vénézuéliens et cubains ont rappelé l'étreinte des deux hommes d'exception la veille, lors du colloque international organisé 30 ans après la rencontre Fidel-Chávez.

L'université bolivarienne, créée par le dirigeant vénézuélien, a accueilli les universitaires qui, chacun de leur point de vue, ont expliqué la signification politique et historique de cette mémorable étreinte.