
La Havane, 13 mars (RHC) Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a déclaré le 13 mars que son homologue américain Marco Rubio avait tort de traiter les pays d'Amérique latine et des Caraïbes comme des républiques bananières et d'essayer d'imposer ses intérêts à l'aide de fausses promesses et de menaces.
« Le secrétaire d'État américain [Marco Rubio] a tort de traiter les pays de Notre Amérique comme des républiques bananières, au mépris de leur indépendance et de leur souveraineté. Il semble essayer d'imposer ses intérêts avec de fausses promesses, des calomnies, des menaces et une intention ouverte de nous diviser », a écrit le ministre sur le réseau social X.
Récemment, dans un message adressé à l'Organisation des États américains (OEA), M. Rubio a de nouveau insisté sur le fait que les gouvernements du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua constituaient une « menace » régionale.
« Nous sommes déterminés à renforcer les alliances avec les partenaires démocratiques pour faire face aux défis régionaux, en particulier l'immigration illégale, la criminalité transnationale et les régimes autoritaires corrompus de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le vice-ministre cubain des affaires étrangères, Carlos Fernández de Cossío, a déclaré à X que Washington « encourage » l'émigration et « l'a toujours fait, avec une agression économique qui déprime le niveau de vie des Cubains ».
Le 12 mars, lors d'une intervention dans l'émission de télévision Mesa Redonda, Fernández de Cossío a souligné qu'un grand nombre de Cubains qui émigrent le font pour des raisons économiques, dans des conditions difficiles exacerbées par le blocus économique des États-Unis.
Il a également rappelé qu'historiquement, les Cubains ont bénéficié d'un traitement et de facilités privilégiés pour s'installer de manière permanente dans ce territoire septentrional.
Le fonctionnaire a rappelé que Cuba et les États-Unis ont des accords de migration en vigueur et que, ces derniers temps, des vols de retour avec des migrants ont été accueillis, conformément aux règles et conditions précédemment établies.
Il a également évoqué le climat de tension qui règne parmi les Cubains vivant aux États-Unis face à la possibilité que le gouvernement mette en œuvre de nouvelles mesures visant à restreindre les voyages vers la nation caribéenne.
Par exemple, a-t-il dit, on parle déjà de la possibilité de réduire les vols et de restreindre le droit d'une population à se rendre dans son pays d'origine.
La question migratoire fait partie des priorités de l'administration du président américain Donald Trump, qui a poussé à un retour massif des sans-papiers des territoires d'Amérique latine et des Caraïbes.
(Source Sputnik)