Nueva Gerona, 15 mai (RHC).- Une marche jusqu'à l'ancien « Presidio Modelo » (Prison modèle) à l'Île de la Jeunesse, à l'aube de ce vendredi, a donné le coup d'envoi de la tenue du meeting national à l'occasion de la libération de Fidel Castro et des autres assaillants de la Moncada.
Très tôt le matin, des étudiants, des travailleurs, des retraités et des femmes au foyer ont parcouru près de 4 kilomètres jusqu'au grand escalier de l'ancienne prison, qui est actuellement un « Palais de Pionniers », pour évoquer cette date historique.
Au cours du meeting national qui a couronné le défilé, des centaines d'habitants de l'Île de la Jeunesse ont élevé leurs voix aussi pour demander la levée du blocus économique, financier et commercial que les États-Unis font subir à notre pays depuis plus de 50 ans.
Des assaillants de la caserne Moncada, à Santiago de Cuba et Carlos Manuel de Céspedes , à Bayamo, des expéditionnaires du yacht Granma ainsi que des représentants d'organisations politiques et populaires ont également assisté au meeting.
Ils ont évoqué le 15 mai 1955, date à laquelle des proches, des amis, des combattants et des sympathisants rassemblés devant le grand escalier de la prison, ont acclamé Fidel et ses camarades, graciés sous la pression populaire qui a obligé le dictateur Batista à signer la Loi d'Amnistie en faveur des jeunes combattants.
Prononçant le discours central, le Commandant de la Révolution et vice-président cubain, Ramiro Valdés a signalé:
«Nous représentons maintenant un idéal propre et nous avons le droit d'être les porte-drapeaux de demain. Nous ne pouvons pas vendre notre primogéniture pour un plat de lentilles. Il faut comprendre que nous avons aujourd'hui plus de force. Nous sommes une idée, un symbole, une grande force en puissance. Nous sommes disposés à donner jusqu'à notre dernière goutte de sang pour la liberté. Le seul objectif des ennemis est de détenir le pouvoir. C'est pourquoi, le 19 juin 1954, dans des lettres adressées aux camarades Melba et Haydeé, Fidel leur disait que notre mission n'était plus depuis lors d'organiser des cellules révolutionnaires pour avoir des hommes car ce serait une erreur funeste. La tâche immédiate consistait à mobiliser en notre faveur l'opinion publique, à diffuser nos idées et à gagner le soutien des masses ».
Ramiro Valdés a ajouté :
« Mais le plus important de ce début-là est qu'un peuple est allé se regrouper autour de Fidel, de la direction de la Révolution et du Parti. Nous sommes aujourd'hui un bastion avec de nouvelles générations disposées à défendre notre souveraineté avec la même ferveur que nous, la jeune génération du centenaire et ses continuateurs, nous l'avons défendue ».