La Havane, 28 mars, (RHC).- Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine, souligne dans un article publié aujourd'hui sous le titre «Le frère Obama» que le peuple cubain ne renoncera jamais à la gloire, aux droits et à la richesse spirituelle qu'il a gagné grâce au développement de l'éducation, la science et la culture.

Répondant au discours que le président Obama a prononcé mardi dernier à La Havane, Fidel Castro rappelle que Cuba est à même de produire les aliments et les richesses matérielles dont nous avons besoin. «Nous n'avons pas besoin que l'empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit»

Fidel souligne l'engagement de Cuba envers la paix et la fraternité.

Dans son article qui fait la une de Granma, notre principal quotidien, Fidel cite des passages du discours d'Obama et s'arrête sur ce qu'il n'a pas dit.

«Les populations autochtones n'existent pas du tout dans la pensée d'Obama. Il ne dit pas non plus que la discrimination raciale a été balayée par le gouvernement révolutionnaire, que la pension de retraite et le salaire de tous les Cubains ont été décrétés par celui-ci presque dix ans avant sa naissance.

Fidel rappelle la contribution de Cuba à l'élimination non seulement de l'apartheid en Afrique du Sud mais encore des armes nucléaires en Afrique.

Il rappelle également l'invasion en 1961 de la baie des Cochons par des forces mercenaires entraînées et appuyées par la marine et la force aérienne des États-Unis. «Rien ne pourra justifier cette attaque traître»

Et Fidel revient à la question des armes nucléaires que détenait le régime de Pretoria au moment de la guerre en Angola.

Après avoir signalé que l'administration Reagan avait fourni des bombes nucléaires au régime sud-africain, Fidel souligne :

«Je ne sais pas ce qu'Obama aura à dire maintenant au sujet de cette histoire...Ma modeste suggestion est qu'il réfléchisse et ne tente pas maintenant d'élaborer des théories sur la politique cubaine»

Se référant aux propos «mielleux» avec lesquels Obama invitait à oublier le passé, Fidel se demande :

«Après un blocus impitoyable qui dure depuis presque 60 ans, et ceux qui sont morts dans les attaques mercenaires à des bateaux et des ports cubains, et l'avion de ligne qu'on a fait exploser en plein vol, les invasions mercenaires, et les multiples actes de violence et de force?

Que personne ne se fasse l'illusion. Le peuple de ce pays noble et dévoué ne renoncera pas à la gloire, aux droits et à la richesse spirituelle qu'il a gagné grâce au développement de l'éducation, la science et la culture»