La Havane, 10 mai, (RHC).- Le président du comité organisateur du congrès Hématologie 2017, le Dr Antonio Bencomo, a relevé aujourd'hui à La Havane la contribution de plusieurs pays latino-américains au développement de cette branche de la médecine.
Le Dr Bencomo a cité en exemple le travail réalisé au Costa Rica sur la sécurité du sang, le développement des diagnostics immunologiques réalisés en Argentine et les études génétiques faits au Panama.
Il a indiqué que pourtant l'Amérique Latine manque d'un projet commun pour l'attention des maladies du sang.
Le Dr Bencomo a rappelé que Cuba pourra partager avec les praticiens spécialisés venus d'une vingtaine de pays ses principaux résultats. Il a cité en exemple la réduction du taux de mortalité de la leucémie aiguë lymphoblastique chez les enfants.
A ce propos, notre collègue Susana del Calvo du service espagnol a recueilli les propos du Dr Sergio Machin, hématologue pédiatrique.
Notre collègue commentait qu'à entendre le mot leucémie, l'on tend à ressentir une sorte d'appréhension.
A cela le Dr Machin a répondu:
«Ce n'est plus comme ça. La Leucémie peut actuellement être traitée et guérie. C'est vrai, c'est un mot frappant. Nous ne pouvons pas encore guérir la totalité des malades mais à Cuba nous guérissons 80 % des enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique. Cela veut dire que sur 100 enfants qui souffrent de la maladie, 80 sont sauvés grâce à notre traitement. Je précise qu'il s'agit de guérison et non d'amélioration. Entre 95 et 98 % connaissent une amélioration ostensible et 80 % sont guéris.»
Se référant à la coopération de Cuba avec d'autres pays du monde dans le domaine de l'hématologie pédiatrique, le Dr Machin a signalé :
«Nous faisons partie d'un protocole international de traitement de la leucémie chez les enfants qui a son siège à Hanovre, en Allemagne. Une quinzaine de pays de plusieurs continents participent à ce protocole et le but est d'améliorer l'espérance de vie grâce au traitement de cette maladie.»