L'ONU : 72 ans avec beaucoup de défis en suspens

بقلم: Reynaldo Henquen
2017-10-25 13:41:08

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L'on a commémoré hier le 72e anniversaire de l'entrée en vigueur le 24 octobre 1945, de la Charte de l'Organisation des Nations Unies, un moment transcendantal dans l'histoire de l'humanité car elle donnait naissance à une institution mondiale avec le mandat de veiller à la paix, à la solution de conflits entre les peuples et les pays par des voies pacifiques et au non recours à la force ou à la menace de l'utiliser.

La planète émergeait traumatisée de la Seconde Guerre Mondiale au cours de laquelle toutes les horreurs inimaginables dont notre espèce est capable ont été commises comme le recours à des machines sophistiquées pour tuer et faire le moins de dégâts possibles, la concentration, la torture et l'extermination de grandes masses humaines et quand, pour la première fois, la furie atomique s'est déclenchée pour exterminer en quelques secondes des centaines de milliers d'habitants des villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki et qui provoque encore de nos jours des morts et des maladies.

Ce n'est pas par hasard que, dans le préambule de la Charte de fondation des Nations unies, l'on lance un appel à la tolérance et à la vie pacifique, à promouvoir l'unité et à profiter des mécanismes internationaux pour générer le développement socio-économique de tous les peuples, grands et petits, sur un pied d'égalité.

Malheureusement, d'une certaine façon, les déséquilibres laissés par la plus grande conflagration connue de la planète, ont aussi été reflétés dans la création de cet organisme qui est né vicié par certaines imperfections comme on peut l'apprécier au Conseil de Sécurité, la principale instance pour garantir notre survie, pour éviter les guerres et encourager la concorde.

Ces objectifs ont été entravés par une composition antidémocratique du Conseil au sein duquel les 5 puissances qui ont gagné la guerre, les États-Unis, la France, le Royaume Uni, la France, la Chine et l'ancienne Union Soviétique ont imposé leur présence permanente et se sont attribuées le droit de veto.

Si, comme l'a signalé l'actuel secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, nous vivons dans un monde plein de conflits, d'inégalités, d'intolérance, de problèmes climatiques, de dangers nucléaires et d'autres défis alors la principale organisation internationale doit avoir la capacité de se transformer et de trouver les instruments nécessaires pour résoudre ces problèmes.

Il est impossible qu'au sein d'une communauté de 193 nations, une poignée de puissances aient la capacité d'imposer leurs décisions au monde et qu'ils occupent des sièges permanents au Conseil de Sécurité.

Une distribution plus hétérogène représentant d'une meilleure façon la diversité de pays et de peuples existant actuellement est donc un impératif.

L'ONU a émis sa première résolution pour freiner le développement d'armes nucléaires mais aujourd'hui l'humanité est au bord d'un holocauste nucléaire à cause de l'irresponsabilité du président de l'une de ces puissances. Nous parlons de Donald Trump, imprévisible président des États-Unis.

Il faut absolument en finir avec la misère et le retard de l'Afrique ; résoudre les graves problèmes existant au Moyen Orient dont la pleine indépendance et la souveraineté de l'État Palestinien, l'élimination des réduits de colonialisme qui subsistent encore dont celui de Porto Rico et, par dessus tout, garantir que nous ayons l'opportunité de survivre pour résoudre ce qui s'avèrera nécessaire et coexister en harmonie sans le soubresaut permanent des tambours de la guerre, le son le plus persistant tout au long de l'histoire de l'homme.

 

 



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