Derrière Gedeón

بقلم: Reynaldo Henquen
2020-05-13 09:54:00

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Par: Guillermo Alvarado

L’opération Gedeón, un fiasco monumental, par laquelle l’homme de paille des États-Unis au Venezuela, Juan Guaidó, a prétendu renverser le président légitime de ce pays, Nicolás Maduro, a été qualifiée par plusieurs analystes de « coup privé ».

Comme toujours, la grande presse rend à Washington le service de nettoyer la zone de désastre, car un tel appellatif va comme un gant à la Maison-Blanche pour prendre ses distances de cette action qui ne resterait qu’aux mains de l’opposition vénézuélienne et d’un  consortium privé des États-Unis.

Le nom de l’action est lui-même particulier.

Gédéon a été, selon la bible, un  guerrier  appelé par Dieu pour sauver son peuple assiégé par les madianites. Avec seulement 300 hommes il a anéanti en une nuit une armée de milliers d’hommes et il a, par la suite, fait rentrer dans le bercail les dyscoles israélites  qui s’étaient éloignés du culte de Jahvé. 

La métaphore, comme on peut le voir est très exacte. Mais l’œuvre, conçue comme un acte héroïque, est devenue une comédie de mauvaise qualité car le nouveau Gédéon, le mercenaire d’origine canadienne naturalisé étasunien, Jordan Goudreau, n’a pas pu passer du premier acte malgré un juteux accord de 212 millions de dollars qui seraient touchés sous forme de pétrole.

Tout ce que l’on sait jusqu’à présent c’est que Goudreau a fait partie des troupes spéciales du Pentagone en Afghanistan et en Irak et que quand il a pris la retraite il a créé à Miami ni plus ni moins que l’entreprise privée de sécurité Silvercorp.

C’est là que l’opérateur politique de Guaidó, Monsieur Juan José Rendón, maintenant séparé de son poste, a signé le contrat qui incluait trois étapes. La première : entraîner les hommes chargés de réaliser directement l’opération ; ensuite éliminer ou faire prisonnier le président Nicolás Maduro et en dernière ressource le faire monter dans un avion et le transférer aux États-Unis.

La troisième phase dépassait les limites aux bornes. Silvercorp disposerait de 450 jours prorogeables  pour stabiliser le pays, c’est-à-dire, éliminer tout vestige de socialisme ou de chavisme sur tout le territoire.  Plus d’un an de terreur avec persécution, arrestations, tortures et assassinats.

Bien que Donald Trump et son secrétaire d’état Mike Pompeo le nient, tout cela aurait été impossible sans l’implication des plus hautes autorités étasuniennes pour diverses raisons dont le fait que Guaidó ne ferait jamais rien, absolument rien, sans le consentement de ses patrons.

D’où serait sorti l’avion pour transférer Maduro aux États-Unis D’après ce que l’on sait Silvercorp n’a pas ce type d’appareil.

Soit dit  en passant, Pompeo a dit que s’ils avaient participé directement à l’action, celle-ci n’aurait pas échoué. Peut-être a-t-il oublié le Vietnam ?

 



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