Chômage classsiste

بقلم: Reynaldo Henquen
2020-05-19 09:36:30

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Par: Guillermo Alvarado

À la crise sanitaire provoquée par la très mauvaise gestion de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis, un autre grave problème s’ajoute pour la population et c’est la destruction massive de postes de travail  qui a fait grimper le taux de chômage à 17%, le plus élevé de ces 90 dernières années. 

Selon les données les plus récentes, près de 37 millions de personnes se sont retrouvées sans emploi et elles ont été obligées d’avoir recours aux allocations qu’accorde le pays.

Derrière ces données se cache, cependant, une tragédie de plus grandes proportions car le problème, comme il arrive toujours dans cette société, s’aggrave à cause des grandes différences de classes.

La Réserve Fédérale, qui joue le rôle de Banque Centrale des États-Unis, a fait savoir que fin-mars et début-avril, 20% des plus pauvres ont perdu leurs emplois ou on les a obligés à prendre un congé non payé sans date de retour à cause de la pandémie.

Le journaliste Sergio Kiernan, du quotidien argentin Página 12, estime que le taux réel de chômage parmi les emplois les plus mal payés approche 40% tandis que parmi les salariés ayant les revenus les plus élevés ce taux est d’à peine 1,5%.

Comme on peut le constater, la différence est énorme et elle est due au fait que la pandémie a éliminé en premier lieu les postes les plus précaires dont des coursiers, des employés de magasins, de la gastronomie, des petits et moyens hôtels et même aussi paradoxal que cela puisse paraître, du personnel de la santé.

Ce sont ceux qui, obtiennent à grand peine les dits emplois ordures pour lesquels ils perçoivent le salaire minimum, sont payés à l’heure quand il y a du travail  à faire ou  vivent des pourboires.

Il s’agit de gens sans économies pour faire face à la crise ; ils ne sont pas propriétaires de leurs logements et ils manquent du droit à une indemnité s’ils sont licenciés raison pour laquelle ils dépendent maintenant des allocations chômage.

L’étude de la Réserve Fédérale a été faite jusqu’à la première quinzaine d’avril et, depuis lors, les choses se

sont plus aggravées encore.

Les statistiques officielles n’incluent pas un autre important secteur aux États-Unis : les immigrants sans-papiers  qui gagnent encore moins et qui n’ont absolument aucun droit au point de vue légal car tout simplement ils n’existent pas pour les autorités.

Si, comme le font remarquer les spécialistes, une seconde vague de contagion se produit à cause de la hâte pour rouvrir l’économie, ce seront les plus pauvres du pays le plus riche ceux qui connaîtront le côté obscur dudit « rêve américain ».



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