Par Roberto Morejón
En harmonie avec les pratiques dans le monde, Cuba encourage le recyclage des déchets et pour ce faire des investissements ont été faits, on procède à l'élimination des insuffisances et on travaille pour créer une conscience et une culture chez la population sur l'importance de ces gestes.
Il existe une large gamme des déchets issus de divers secteurs de l'économie qui peuvent être récupérés par l'Union des Entreprises de Récupération de Matières Premières ou l'entité d'origine pour être réutilisés ou réintroduits dans la production grâce à un traitement adéquat.
Si ce principe se concrétisait dans le cadre d'un processus productif, Cuba pourrait remplacer des importations, elle pourrait augmenter les exportations et elle protègerait encore plus l'environnement.
Malheureusement, seul 35% des déchets solides sont recyclés, raison pour laquelle il est nécessaire de reprendre cette pratique et de favoriser des procédés permanents à travers divers programmes.
Le Conseil des Ministres de Cuba a approuvé une politique de recyclage qui doit donner des fruits à moyen terme.
La nouvelle politique vise les grandes industries qui sont les principales émettrices de résidus et comprend des initiatives pour collecter ces déchets dans les petites et moyennes entreprises , afin de réduire les coûts.
La politique approuvée à Cuba au sujet du recyclage de déchets promeut l'usage dans l'industrie nationale de ceux qui peuvent être récupérés technologiquement et prévoit l'exportation des autres.
De façon graduelle, le gouvernement donne en bail des locaux aux travailleurs indépendants qui se consacrent à collecter des déchets et qui sont au nombre actuellement de 5 700.
La constitution de Coopératives de Récupération de déchets, comme celles qui existent déjà dans les jeunes provinces d'Artemisa et de Mayabeque, fait partie aussi des axes de cette politique.
Ces associations se dédient à l'achat des excédents ou des déchets tant au secteur étatique qu'à la population à des prix fixés par l'offre et la demande.
Une fois s'étant acquittés de leurs engagements auprès de l'État concernant la remise de déchets, ces coopératives pourront vendre l'excédent à des tiers ou a des travailleurs autonomes.
C'est à dire que les formes non étatiques de gestion occupent davantage une place croissante dans le domaine du recyclage.
Sans doute, l'inventaire du potentiel des matières recyclables que produit le pays et les installations qui existent pour leur traitement industriel contribue à la nouvelle politique en marche.
Les autorités cubaines ont également profilé l'espace que peuvent couvrir des investisseurs étrangers , motivés pour une nouvelle Loi qui est entré en vigueur en juin dernier.
Ces espaces sont ouverts par l'acquisition de modernes technologies et le démantèlement des installations industrielles en désuétude
Les statistiques, un an après les premiers pas faits à Cuba dans la conception d'une stratégie de recyclage de déchets montrent des avancées.
Cuba a récupéré en 2013 plus de 420 000 tonnes de résidus recyclables. Si les matières premières avaient été importées, il aurait fallu débloquer 220 millions de dollars.
Le gouvernement s'est fixé de faire participer la plus grande quantité possible de personnes à de telles actions et de créer une conscience sociale sur l'importance et les bénéfices pour l'économie de la culture du recyclage.