Secrétaire Général de l'Alliance Atlantique, Jens Stoltenberg
par Guillermo Alvarado
Le philosophe, homme politique et homme d'État Mahatma Gandhi a dit qu'il n'y a pas de chemin vers la paix, mais que la paix est le chemin, et c'est avec cette
philosophie qu'il a vaincu la plus grande armée de son temps, les Britanniques, et a obtenu l'indépendance de son pays, l'Inde.
Il est dommage que son œuvre n'ait été qu'à moitié accomplie, car ses assassins l'ont empêché de réaliser son programme d'abolition des castes, de consolidation de la justice sociale et de promotion de la concorde entre les religions, mais il n'en reste pas moins qu'il a été sans aucun doute l'un des hommes les plus lucides de son temps.
Aujourd'hui, nous nous rendons compte que le monde a changé, et pas en bien, et des idées dangereuses émergent, comme celle avancée récemment par le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, un économiste norvégien qui semble un peu perdu.
Ce monsieur, qui n'est pas un militaire mais qui travaille pour les militaires avec beaucoup d'efforts, a déclaré que la voie vers la paix en Ukraine consistait à augmenter les livraisons d'armes dans ce pays et que celles-ci devaient, bien entendu, être de la dernière génération.
Contrairement à Gandhi, qui considérait la paix comme une voie, le chef de l'OTAN pense que la guerre est la bonne voie.
Stoltenberg terminera bientôt son mandat à la tête de cette organisation guerrière, mais tout porte à croire qu'il aspire à laisser derrière lui un héritage, une doctrine ou un ensemble d'idées, dont le cœur est que la guerre est le seul moyen d'affronter l'avenir de l'humanité.
Bien sûr, le complexe militaro-industriel occidental, le consortium transnational qui gagne le plus d'argent, doit se réjouir de ce personnage qui a également lancé une attaque contre la Chine, en suivant le scénario écrit par la Maison Blanche, ou plutôt par les patrons de l'homme du bureau ovale.
Non content de cela, Stoltenberg a évoqué la possibilité de mettre les têtes nucléaires de l'OTAN en alerte, c'est-à-dire en état de préparation au combat.
Les puissances nucléaires dépensent actuellement 2 898 dollars, presque rien, et cela par seconde - oui, par seconde - pour moderniser leurs arsenaux et il n'est pas surprenant que les États-Unis soient en tête, investissant plus dans ce seul domaine que tous les autres pays dotés de l'arme nucléaire réunis.
Et ce qui montre le mieux la dérive du raisonnement humain, c'est que ce gaspillage de richesses se fait en sachant qu'en cas de conflit atomique mondial, la plupart de ces missiles ne seraient jamais tirés, notamment parce qu'il n'y aurait plus d'être humain en vie pour poursuivre l'anéantissement massif de notre espèce, et de toutes les autres, d'ailleurs.
