Caracas, 13 oct. (RHC) Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a qualifié les déclarations de son homologue espagnole, Arancha Gonzalez, de «nostalgie colonialiste». Lundi, celle-ci a assuré que l'Union européenne ne reconnaîtrait pas les élections législatives de décembre dans ce pays d'Amérique du Sud.
Le chef de la diplomatie vénézuélienne a ainsi rejeté les déclarations de ceux qui, selon lui, «cherchent à se proclamer autorités électorales et à remplacer les institutions constitutionnelles». «Au Venezuela, il y aura des élections en décembre et le peuple élira démocratiquement sa nouvelle Assemblée nationale », a-t-il déclaré.
Au terme d’une réunion du Conseil européen à Luxembourg, la ministre espagnole des Affaires étrangères a déclaré que les législatives vénézuéliennes «ne remplissent pas les conditions nécessaires d'un point de vue démocratique» et a assuré que si «les conditions démocratiques ne sont pas réunies, l'UE ne reconnaîtra pas les résultats.
Selon la Constitution, la période législative actuelle expire en janvier 2021. Le gouvernement a donc décidé de convoquer les élections à l'Assemblée Nationale (parlement monocaméral) pour le mois de décembre.
Ces élections n'ont pas reçu le soutien d'un secteur de l'opposition représenté par le député Juan Guaidó, qui s'est auto-proclamé président par intérim en 2019, et qui a été reconnu par l'Europe, les États-Unis et certains pays d'Amérique Latine.
Dans une récente déclaration, le gouvernement vénézuélien a rejeté la position du bloc européen visant à imposer des conditions pour la nomination d'une mission d'accompagnement et d'observation des élections législatives du 6 décembre.
L'exécutif bolivarien a regretté la position partiale du Service européen d'action extérieure concernant les conditions dans le pays pour le renouvellement de l'Assemblée nationale.
Compte tenu de l'invitation (...) à se joindre au processus d'observation, il est regrettable que l'Union Européenne réponde par une série de conditions dans l'intention d'ignorer les mandats constitutionnels, même stricts, a souligné le gouvernement vénézuélien.
Le large soutien apporté lors de la récente visite de fonctionnaires du Service européen pour l'action extérieure pour mener à bien un programme de haut niveau avec les institutions et les différents acteurs politiques est un signe de la volonté de dialogue du président, Nicolás Maduro, ajoute la note du gouvernement vénézuélien.
Les autorités vénézuéliennes ont ratifié la tenue des élections législatives le 6 décembre et ont réitéré leur rejet de toute forme d'ingérence ou de tentative de tutelle extérieure.
Source: Russia Today et Prensa Latina