Lima, 26 janvier (RHC)- La candidate présidentielle progressiste Verónika Mendoza a confirmé la nécessité d’une nouvelle constitution, issue d’un débat national, en remplacement de la Constitution néolibérale en vigueur.

Dans une interview au quotidien La República, la candidate du bloc de gauche Juntos por el Perú (Ensemble pour le Pérou) a déclaré que la crise multiple de son pays ne peut être résolue que par un changement des règles du jeu et pas seulement par un remplacement de gouvernants. Elle a ajouté que la gravité de la crise est démontrée par le fait que tous les anciens présidents élus au cours des dernières décennies sont poursuivis pour corruption, que le pays a eu quatre chefs d’état en moins de deux ans et que la précarité de l’État le rend incapable de garantir la santé, éducation et protection sociale.

La dirigeante progressiste a proposé d’élaborer un nouveau pacte constitutif par le biais d’un dialogue national qui, par exemple, rétablirait la capacité de l’État à planifier le développement national et à contrôler et réglementer les activités économiques.

Il devra s’agir, a-t-elle ajouté, d’un Etat qui reconnaisse les droits à la santé, à l’éducation et aux pensions de retraite, parce que l’actuelle Constitution néolibérale les conçoit comme des marchandises ou des entreprises que le secteur privé doit  contrôler.

Pour Mendoza, la nouvelle Constitution doit donner à l’état le pouvoir de prévenir les abus de concentrations d’oligopoles ou de monopoles, comme celles qui règnent dans les banques, où quatre entités concentrent la gestion des marchés financiers et 'perçoivent les taux d’intérêt qui leur conviennent'.

La nouvelle Constitution devra inclure de nouveaux thèmes, comme la lutte contre le changement climatique, la protection de l’environnement et les droits d’accès à Internet- a-t-elle relevé-. .

Source Prensa latina