Caracas, 6 avril (RHC) Le Gouvernement vénézuélien et la Force armée nationale bolivarienne (FANB) ont activé une zone opérationnelle de défense intégrale à caractère spécial dans l’État d’Apure, a rapporté le haut commandement militaire.

Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Défense Vladimir Padrino a indiqué que les opérations couvraient trois municipalités et plus de 700 kilomètres de la frontière avec la Colombie, dans le cadre des efforts visant à neutraliser les groupes irréguliers venant du pays voisin.

Les mesures extraordinaires de sécurité seront conçues et mises en œuvre par le Commandement Stratégique Opérationnel de la FANB (Ceofanb) afin d’éliminer les menaces contre la paix et la stabilité nationale, d’assurer la sauvegarde des biens publics et privés, a précisé le ministre.

À cet égard, le Ceofanb et la zone opérationnelle de défense intégrale d’Apure, de concert avec les autorités civiles, instaureront des restrictions d’horaire pour le transit terrestre, les voies fluviales et aériennes, outre la mise en œuvre de mesures de contrôle pour assurer le fonctionnement des services publics.

De même, le Ministère des relations intérieures, de la justice et de la paix garantira les contrôles migratoires dans les municipalités frontalières et pourra mettre en œuvre certaines conditions, telles que l’obligation d’informer le changement de domicile ou de résidence, entre autres.

Les unités de la FANB déployées dans la zone de sécurité frontalière pourront procéder à des inspections de propriétés et d’immeubles, ainsi que l’expulsion des personnes qui occupent illégalement des biens publics ce qui affecte la sécurité et la défense de la nation, a indiqué le ministre.

Depuis le dimanche 21 mars, le Ceofanb mène des opérations de recherche et d’arrestation contre les commandos paramilitaires colombiens au sud de la frontière, en mettant l’accent sur les environs de la ville de La Victoria.

À ce jour, les opérations défensives ont fait neuf morts irréguliers, 33 ont été jugés par la justice militaire, et six camps ont été détruits et 16 engins explosifs ont été désamorcés sur le théâtre des opérations.

Padrino a assuré qu’aucun civil n’a été victime des mines antipersonnel installées par les bandes paramilitaires dans leur désir de prendre le contrôle du territoire, dont l’installation montre 'la manière criminelle de faire la guerre' de ces groupes terroristes, a souligné le ministre.

Le général en chef a réaffirmé que le Venezuela avait demandé à l’Organisation des Nations Unies (ONU) de fournir ses connaissances impartiales à la FANB pour renforcer les procédures de désactivation de ces dispositifs.

Au cours des opérations de recherche et de capture, huit soldats des forces armées vénézuéliennes sont tombés au combat et 34 autres ont été blessés.

Source Prensa Latina