Buenos Aires, 28 avril (RHC) Un grand rejet ont suscité aujourd’hui les propos de l’ancienne ministre de la Sécurité argentine et leader du parti Proposition Républicaine (PRO), Patricia Bullrich, qui a proposé de livrer les îles Malouines en échange du vaccin anti-Covid-19 de Pfizer.
Les déclarations de l’ancienne fonctionnaire du gouvernement de l’ancien président Mauricio Macri dans une émission télévisée avec le média La Nación ont choqué plusieurs organisations, fonctionnaires et d’anciens combattants des Malouines, territoire usurpé à ce pays par le Royaume-Uni en 1833.
'Pfizer n’a pas demandé de changement de loi. Il a juste demandé une assurance-caution comme tous les pays du monde, ce qui est raisonnable. Il n’a pas demandé les fils continentaux, ni les îles Malouines, eh bien, on aurait pu les lui donner ', a déclaré ouvertement l’ancienne fonctionnaire.
Dans un message sur Twitter, le ministre des Affaires Étrangères Felipe Solá a dénoncé les propos de la dirigeante du PRO.
La phrase brutale de Bullrich sur les Malouines est cohérente avec ce que votre gouvernement a fait. Politique de dévouement et de soumission, mépris de nos causes nationales. Oubli impardonnable du sacrifice des 649 héros argentins restés là-bas', a-t-il dit.
De son côté, sur ce même réseau social, le secrétaire des Malouines, de l’Antarctique et de l’Atlantique Sud au ministère des Affaires Étrangères, Daniel Filmus, a signalé que ces déclarations sont d’une gravité sans précédent.
Bullrich, a-t-il dit, propose de céder nos droits de souveraineté sur les îles Malouines en échange des vaccins Pfizer. C’est le meilleur exemple des politiques qui renoncent à la souveraineté nationale mises en œuvre par Mauricio Macri et Cambiemos (parti qui l’a conduit à la présidence en 2015).
Filmus a ajouté que l’ancienne ministre méconnaît ainsi la Constitution nationale et manque de respect à 45 millions d’Argentins, notamment à ceux qui ont donné leur vie pour défendre les îles.
Le dirigeant syndical Hugo Yasky s’est également joint au rejet et a déploré les propos d’une dirigeante politique argentine concernant les Malouines. Une insulte à nos héros qui sont morts là-bas, à notre souveraineté et à tout le peuple, a-t-til souligné.
Aujourd’hui, le New York Times a publié un éditorial dans lequel il a évoqué les demandes excessives faites par le laboratoire Pfizer à certains pays pour leur vendre leur vaccin.
Source Prensa Latina