Bogota, 8 mai (RHC) Le système de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Colombie a estimé  que la mise en œuvre de l’Accord de paix de 2016 pourrait être la solution à la crise dans le pays sud-américain.

Le pacte entre l’État et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), note l’ONU dans un communiqué, permettrait de garantir le droit à la liberté de réunion, la protestation et le respect des droits humains de la part des forces de l’ordre.

L’accord, mentionné dans le document, offre des éléments pour réglementer ces garanties et renforcer la participation citoyenne'.

La nation sud-américaine est le théâtre depuis 10 jours d’une grève nationale convoquée par des organisations syndicales, des étudiants et des peuples originaires en signe de rejet d’une série de mesures gouvernementales.

Le mécontentement social est sévèrement réprimé par les forces de l’ordre, dont le comportement violent a fait une trentaine de morts et plus de mille deux cents blessés, selon des informations fournies par les manifestants et confirmées par des organisations de défense des droits de l’homme.

L’ONU-Colombie a réitéré sa condamnation de toute forme d’action violente de la part de la police et de l’armée, y compris sexuelle, et a appelé à traduire en justice les responsables de ces actes.

Le 4 mai dernier, la porte-parole de la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Marta Hurtado, a exprimé sa consternation face à l’utilisation d’armes à feu par les agents en uniforme contre les manifestants dans la ville de Cali.

Hurtado a alors rappelé à l’État sa 'responsabilité de protéger les droits de l’homme, y compris le droit à la vie et à la sécurité de la personne, et de faciliter l’exercice du droit à la liberté de réunion pacifique'.

L’ONU-Colombie a également rappelé l’importance de soutenir les missions humanitaires qui fournissent de l’aide au milieu de la pandémie de Covid-19, maladie qui, selon les données officielles, a coûté la vie à 76 414 Colombiens.

L’organisation internationale a souligné l’opportunité de dialogue entre le gouvernement et les différents secteurs qui ont adhéré à la grève, et elle a estimé qu’il devrait s’agir d’une rencontre inclusive, en vue d’obtenir des résultats concrets pour résoudre de manière pacifique la conjoncture actuelle.

Source Prensa Latina