Genève, 11 juin (RHC) Un groupe d'experts des droits de l'homme indépendants de l'ONU a appelé les dirigeants du G7 à assurer un accès équitable aux vaccins contre le nouveau coronavirus aux peuples des pays en développement et à ne pas laisser la recherche du profit saper la santé et l'équité.
"Tout le monde a le droit d'avoir accès à un vaccin contre la COVID-19 qui soit sûr, opportun, efficace et fondé sur l'application des meilleures avancées scientifiques", ont-ils déclaré dans un communiqué diffusé avant le sommet du G7 prévu de vendredi à dimanche au Royaume-Uni.
"L'heure est à la solidarité et la coopération internationales pour apporter une aide efficace à tous les gouvernements dans leurs efforts de vaccination et pour sauver des vies", selon eux, ajoutant que "ce n'est pas le moment de mener des négociations prolongées ou de faire du lobbying pour ériger des barrières afin de protéger les profits des entreprises".
Ils ont souligné que la production à une vitesse extraordinaire de vaccins sûrs et efficaces n'avait pas été suivie d'une action "soutenue" pour garantir un accès équitable à travers le monde.
"Des milliards de personnes dans les pays du Sud sont laissées pour compte. Elles considèrent les vaccins comme un mirage ou un privilège du monde développé", ont déploré les experts. "Cette situation va prolonger inutilement la crise, augmenter drastiquement le nombre de morts et aggraver la détresse économique, en semant éventuellement les graines de l'agitation sociale."
Les dirigeants du G7 doivent élever au rang de "priorité absolue" la protection des droits à la vie et à la santé des personnes qui sont dans des situations sociales et économiques les plus précaires à l'heure où des millions d'entre elles sont confrontées à la pauvreté et à la famine, ont-ils dit, faisant écho à leur déclaration de l'an dernier sur les coûts humains de la pandémie.
"Il est choquant de constater que, selon les rapports de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), moins de 1% de tous les vaccins administrés jusqu'à présent sont allés aux pays à faible revenu", ont-ils dénoncé.
Source Xinhua