La Paz, 4 août (RHC) L’ancien président bolivien Evo Morales a dénoncé aujourd’hui la droite politique de son pays pour avoir encouragé des manœuvres déstabilisatrices déguisées en activisme civique et il a appelé ses compatriotes à ne pas tomber dans les provocations.
'Encore une fois, les putschistes annoncent des mobilisations antidémocratiques contre le gouvernement légitime, légal et constitutionnel de notre frère président Luis Arce. Ils défendent les paramilitaires et les appellent 'activistes'. Le peuple ne tombera pas dans la provocation et défendra la démocratie', a écrit Morales sur Twitter.
Dans son commentaire, le dirigeant autochtone a évoqué les manifestations que les partis et d’autres organisations de droite organisent pour les jours à venir afin de contraindre le Gouvernement à rouvrir l’enquête judiciaire sur ladite « Affaire de Fraude Fraude électorale ».
Ce processus a enquêté sur la fraude présumée dans le décompte des bulletins des élections générales de 2019, lors desquelles Morales a été réélu au premier tour.
La mission d’observation de l’Organisation des États américains a publié un rapport à partir de données incomplètes sur les irrégularités du système automatisé de décompte, et elle a suggéré que l’objectif était de bénéficier le premier président indigène de l’histoire du pays sud-américain.
Ce document de l’OEA a servi d’excuse à la droite bolivienne pour lancer le coup d’État qui a abouti à la démission de Morales et à l’instauration d’un gouvernement anticonstitutionnel présidé par Jeanine Áñez.
Des études ultérieures ont conclu que, bien qu’il y ait eu irrégularité dans le processus, ils n’avaient pas le poids suffisant pour renverser la tendance du vote, qui à tout moment a favorisé Morales, rejetant ainsi le récit de la fraude et validant la thèse du coup d’État.
L’analyse la plus récente de la question, confiée officiellement par le Gouvernement bolivien à une équipe de recherche de l’Université de Salamanque, en Espagne, est parvenue à la même conclusion, de sorte que le parquet a classé l’affaire.
Cependant, la droite et les organisations qui lui sont associées insistent sur la poursuite de l’enquête et, pour ce faire, elles ont annoncé des manifestations et des barrages routiers en différents points de la Bolivie pour les prochains jours.
Source Prensa Latina