Port-au-Prince, 11 octobre (RHC) Haïti a condamné aujourd'hui les récentes déclarations " racistes et infondées " de l'ancien Président Américain Donald Trump, qui a affirmé sans preuve que les migrants haïtiens étaient porteurs du VIH-sida.

Ces commentaires ignobles ne visent qu'à semer la haine et la discorde à l'encontre des immigrants", a déclaré l'ambassadeur de la nation caribéenne à Washington, Bocchit Edmond, dans une déclaration au nom de son gouvernement.

La déclaration encourage les "personnes civilisées", les médias et les organisations de défense des droits de l'homme à ne pas rester indifférents au traitement dénigrant que Trump réserve au peuple haïtien et rappelle qu'Haïti a été le deuxième pays de l'hémisphère occidental à obtenir son indépendance et un allié des États-Unis.

Aujourd'hui, de nombreux citoyens haïtiens et leurs descendants, qui, comme la famille Trump, ont émigré aux États-Unis d'Amérique, contribuent à la prospérité et à la défense du peuple nord-américain. Ces liens historiques et humains ne peuvent être souillés par de telles remarques répréhensibles", a déclaré le diplomate.

S'exprimant sur Fox News, l'ancien président a déclaré qu'Haïti avait un gros problème avec le sida. «  Beaucoup de ces personnes ont probablement le sida, elles viennent dans notre pays et nous ne faisons rien », a déclaré Trump, qui en 2018 a qualifié la nation caribéenne et d'autres nations des "pays de merde".

Selon les données de la Banque Mondiale, la prolifération de la maladie en Haïti ne dépasse pas 2%, tandis que le Ministère de la Santé d’Haïti a indiqué que quelque 160 000 personnes sont actuellement touchées et que l'objectif est de réduire la transmission d'ici 2030.

Les déclarations de M. Trump interviennent en pleine crise migratoire qui a amené des milliers de migrants à la frontière sud des États-Unis pour tenter de demander l'asile dans ce pays.

À ce jour, Washington a expulsé plus de 7 500 Haïtiens, malgré les critiques d'organisations internationales telles que les Nations Unies.

Source : Prensa Latina