Washington, 13 janvier (RHC) L’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov, a déclaré jeudi que les accusations portées contre Moscou concernant ses prétendus préparatifs d’une invasion de l’Ukraine « sont le résultat d’un trouble mental » et a imputé ces allégations à « l’imagination malade des milieux russophobes ».
« Nous n’avons aucune intention agressive à l’égard de l’Ukraine », a-t-il déclaré, avant de souligner que le pays eurasien « ne se laissera pas intimider » par la menace de sanctions de Washington, comme le rapporte l’agence de presse russe Sputnik.
Il a déclaré aux membres du Congrès américain qui préconisent des sanctions à grande échelle que ces demandes « sont provocatrices et n’ont aucun avenir » et les a exhortés à œuvrer plutôt pour sortir les États-Unis de « leur plus profonde crise économique et politique ».
M. Antonov a souligné que la Russie ne cherche pas la confrontation avec les États-Unis et a déclaré que Moscou « est contre la confrontation ». « Nous choisissons de construire des relations pragmatiques et égales entre la Russie et les États-Unis », a-t-il déclaré.
En ce sens, il a réaffirmé que la stratégie de formation de la menace ne sera pas bénéfique pour les États-Unis et affectera la sécurité internationale, et il a une nouvelle fois demandé à Washington une réponse à sa demande de garanties de sécurité.
« Nous avions présenté nos initiatives pour sortir la situation de la crise. Nous les avons expliquées le 10 janvier à Genève et le 12 janvier dans le cadre du Conseil Russie-OTAN à Bruxelles. Nous attendons une réaction adéquate, non pas sous la forme de déclarations populistes, mais sous la forme de propositions écrites », a-t-il déclaré.
Les remarques de M. Antonov sont intervenues un jour après que le ministère russe de la défense a déclaré que les relations avec l’OTAN étaient « à un niveau critiquement bas » et a accusé l’alliance de créer « les conditions préalables à de futurs incidents et conflits » qui « sapent les fondements de la sécurité » en continuant à rejeter les initiatives proposées par Moscou.
Le ministère russe de la défense a affirmé, après la réunion de mercredi à Bruxelles, que la crise diplomatique actuelle entre Moscou et l’OTAN est causée, entre autres, par « le déroulement d’une autre course aux armements » et « la dégradation totale de l’architecture de sécurité en Europe ».
Pour sa part, l’OTAN a proposé à Moscou de poursuivre le dialogue par le biais d’un calendrier de réunions à court terme qui faciliterait la sortie de la crise de sécurité en Europe, après que l’important renforcement militaire de la Russie a déclenché des signaux d’alarme quant à une éventuelle agression contre l’Ukraine.
Au cours de la réunion, l’Alliance atlantique a rejeté les demandes russes visant à ce que l’Ukraine et la Géorgie n’adhèrent pas à l’OTAN, ce qu’elle considère comme une décision relevant du pays candidat et des alliés. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a reconnu qu’il existe un » risque réel » de conflit et a réaffirmé qu’une agression contre l’Ukraine aurait un coût » élevé » et constituerait une » erreur stratégique » de la part de la Russie.
Source Hispan TV