Quito, 27 juin (RHC) Le président de l'Équateur, Guillermo Lasso, a décrété une réduction des prix de vente maximum des carburants, au milieu d'une grève nationale qui en est à son 15e jour.
Cette disposition est contenue dans le décret 462, qui entrera en vigueur demain à minuit. Le tarif baissera de 10 cents pour un gallon d'essence Extra et Ecopaís, dont le prix de vente maximum sera de 2,45 dollars, tandis que le diesel sera de 1,80 dollar.
Cette mesure pourra être révisée en fonction de la situation économique et des finances publiques, conformément à la réglementation en vigueur,
Le règlement indique également que l'Agence de Régulation et de Contrôle de l'Energie et des Ressources Naturelles Non Renouvelables, contrôlera l'application de ce décret et garantira l'approvisionnement normal au niveau national, conclut le document.
Le règlement a été publié alors que l'Assemblée nationale (Parlement) débattait d'une demande de destitution du président, au milieu d'une grève nationale qui dure depuis 15 jours avec des actions dans 23 des 24 provinces de cette nation andine
L'un des sujets à l'ordre du jour présenté par la Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (CONAIE) au gouvernement est la réduction et le gel des prix des carburants.
La suppression des subventions à l'essence et au diesel a été le déclencheur d'une grève de 11 jours en octobre 2019, au cours de laquelle la répression policière a fait au moins huit morts, 1 340 blessés et un millier d'arrestations.
À cette occasion-là, les manifestations ont également été réprimées avec des bombes lacrymogènes et par la violence des forces de l'ordre et l'armée. Cela a provoqué des réactions au niveau national et international.
Les autres revendications de la Conaie et également acceptés par d'autres secteurs sociaux concernent un budget plus important pour l'éducation et la santé, l'attention portée à l'agriculture, l'interdiction du laminage illégal, les crédits, un moratoire sur les dettes, l'arrêt de la privatisation des entreprises publiques, le respect des droits collectifs et la lutte contre l'insécurité.
Source Prensa Latina