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La Havane, 25 oct. (RHC)- L'ancien président brésilien et candidat Luiz Inacio Lula da Silva a promis que les plus démunis seraient une priorité de son nouveau gouvernement s'il remporte le second tour des élections le 30 octobre.

"Les plus démunis auront la priorité dans notre gouvernement", a déclaré le candidat présidentiel du Parti des travailleurs (PT), s'exprimant à Sao Paulo lors d’un meeting pour la défense de la démocratie, qui a duré jusqu'aux premières heures de ce mardi.

Organisé par un groupe d'avocats progressistes appelé «Prérogatives», l'événement s'inscrivait dans le cadre de la campagne électorale du porte-drapeau du PT et de l’ancien ministre Fernando Haddad, qui, pour cette organisation politique, contestera le gouvernement de Sao Paulo lors des élections.

"Sincèrement, je suis très confiant. Nous avons déjà montré qu'il est possible de faire des politiques d'inclusion sociale, qu'il est possible de prendre soin des pauvres, d'augmenter le salaire minimum et la masse salariale sans augmenter l'inflation. En d'autres termes, nous avons déjà prouvé qu'il est possible de faire des choses", a déclaré l'ancien syndicaliste, visiblement ému.

Lula d’autre part a regretté le discours du leader d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui cherche à se faire réélire pour le Parti libéral, sur le scandale des jeunes filles vénézuéliennes.

Vendredi dernier, lors d'une conversation audio avec des producteurs de contenu Internet, Bolsonaro a fait allusion à l'arrivée de Vénézuéliens au Brésil et il a raconté une rencontre avec des jeunes filles âgées de 14 à 15 ans lors d'une promenade en moto dans la banlieue de Brasilia.

En racontant l'épisode, l'ancien capitaine de l'armée a déclaré qu'il avait "peint un climat" lors de ses interactions avec les filles et insinué qu'elles se prostituaient.

Cette déclaration a été largement rapportée et continue d'être fortement critiquée par les opposants politiques.

Selon Lula, "l'actuel président de la République a confondu une jeune Vénézuélienne de 14 ans comme si elle était un objet sexuel. Lui, en tant que président de la République, n'aurait jamais pu avoir l'attitude de pédophile qu'il a eue, ne respectant pas une jeune fille de 14 ans", a-t-il critiqué.

Selon le leader du PT, le Brésil doit être le protagoniste de sa propre histoire, reprendre sa politique étrangère et payer la dette qu'il a envers les Noirs, les pauvres et les indigènes.

D'autres entités étaient également présentes au théâtre Tuca, théâtre de conflits pendant la dictature militaire (1964-1985), notamment le mouvement de l'université catholique pontificale de Sao Paulo pour la démocratie, qui a lancé un manifeste.

Étant donné qu'aucun candidat au pouvoir (sur 11, Lula et Bolsonaro étant les plus votés) n'a obtenu la majorité absolue des bulletins de vote lors du premier tour du 2 octobre, c'est-à-dire plus de la moitié des bulletins valides (à l'exclusion des bulletins blancs et nuls), comme le prévoit le code électoral brésilien, tous deux participeront à un second tour de scrutin dimanche prochain.

Source: Prensa Latina