La Havane, 28 janvier, (RHC)- Le directeur général de la police nationale d'Haïti, Frantz Elbé, a fait savoir que ses forces sont en état d'alerte maximale depuis jeudi suite à l’attaque par des membres de gangs d’un sous-commissariat de Liancourt, dans le nord du pays.
Des civils et des policiers, excédés, ont défilé un peu plus tard dans les rues de Port-au-Prince, érigé des barricades, tenté d'investir les bureaux du Premier ministre contesté Ariel Henry et envahi la piste de l'aéroport international Toussaint-Louverture.
Les manifestants n'ont cependant pas réussi à atteindre le salon diplomatique où se trouvait le chef du gouvernement, de retour du 7e Sommet de la CELAC, à Buenos Aires. Le trafic aérien a néanmoins été perturbé, tandis que des écoles ont fermé leurs portes à Port-au-Prince.
Jeudi, des "bandits" ont attaqué à trois reprises un sous-commissariat de police à Liancourt, localité du nord du pays des Caraïbes, et "au cours de la troisième attaque", des hommes armés attaquant "sur tous les fronts" "ont tué six de nos agents", a déclaré jeudi matin le responsable de police Jean Bruce Myrtil au micro d'une radio locale .
Parmi les six policiers tués, quatre, blessés plus tôt dans la journée, ont été "sortis" par les membres de gangs de la clinique où ils étaient soignés "afin de les exécuter", a ajouté le responsable de la police.
Quatorze policiers ont été tués par les gangs armés depuis le début de l'année, selon un décompte effectué par le Syndicat national des policiers haïtiens.
La violence des gangs et l'urgence humanitaire ont atteint des niveaux "jamais vus depuis des décennies" en Haïti, s'était alarmée mardi l'ONU, insistant sur la nécessité d'envoyer une force internationale, une requête sur la table du Conseil de sécurité depuis trois mois, sans résultat.
Source : AFP