Des dizaines de barricades avec des pneus en feu entravaient la circulation.
Les magasins, les écoles, les institutions publiques et privées ont fermé leurs portes. De grandes manifestations exigeaient depuis trois jours le départ du Premier ministre, Ariel Henry.
Le chef du gouvernement aurait dû quitter le pouvoir mercredi en vertu d’un accord signé en décembre 2021.
A 16 heures, heure locale, le Premier ministre Henry n'avait toujours pas remis sa lettre de démission.
Des manifestants en colère ont vandalisé plusieurs locaux.
Des coups de feu et des rafales d'armes automatiques ont été entendus dans de nombreuses localités du pays caribéen, y compris à Port-au-Prince et l'on déplore déjà plusieurs blessés et un mort.
Les autorités haïtiennes ont pourtant réitéré l'interdiction du port d'armes à feu lors des manifestations anti-gouvernementales.
Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Edler Guillaume, a rappelé que le droit de manifester est garanti, mais, a-t-il souligné, sans armes à feu, comme l'interdit
Haïti fait face depuis des mois à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire, des gangs armés ayant pris le contrôle de pans entiers du pays, et le nombre d’homicides ayant plus que doublé en 2023.
Source : Prensa Latina