La Havane, 9 février, (RHC)- Le gouvernement du président argentin, Javier Milei, se retrouve au cœur d'une nouvelle crise.

Cette fois, des députés du parti La Liberté Avance ont déclenché le scandale après avoir présenté un projet de loi visant à abroger la légalisation de l’avortement, approuvée en Argentine à la fin de l'année 2020.

Le projet de loi est entré à la Chambre des députés lundi, mais a été dévoilé mercredi soir, au moment où le gouvernement était confronté à une grave crise politique causée par l'échec de la "loi omnibus", l'ambitieux plan de réforme de Milei qui a échoué au Congrès.

L'initiative est inexplicable en termes politiques, car si Milei n'a pas obtenu les votes pour la "loi omnibus", il a encore moins les votes pour abroger une loi qui est en vigueur depuis trois ans et qui est transversale, car elle a été soutenue par les dirigeants de tous les partis politiques et fait l'objet d'un consensus social élevé.

Depuis mercredi soir, les réseaux sociaux, notamment ceux des mouvements des femmes, condamnent les desseins du gouvernement de Javier Milei de porter atteinte aux droits conquis en Argentine après tant de temps de batailles politiques.

La semaine dernière, le porte-parole présidentiel, Manuel Adorni, a prévenu qu'une abrogation pourrait être proposée à un moment donné, mais que ce n'était pas une priorité pour l'instant. Ce jeudi, il a déclaré que le projet de loi n'avait pas le soutien du gouvernement.

"L'initiative vient de la députée Rocio Belen Bonacci, elle ne fait pas partie de l'agenda du président, elle n'est pas promue par le pouvoir exécutif. Nous sommes préoccupés, concentrés et travaillons sans relâche sur d'autres questions beaucoup plus urgentes", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse.

 

Source : RT