La simple rumeur d'une perquisition des bureaux des législateurs faisant l'objet d'une enquête, dont Soto, a suscité une réaction de colère de la part du chef du Congrès péruvien. Il a déclaré qu'il serait très grave que cette rumeur soit vraie.
"En tant que président du Congrès, je garantirai la sécurité des installations du Parlement, je ne permettrai pas d'ingérence de cette nature dans le premier pouvoir de l'État", a-t-il ajouté.
Les réseaux Internet ont diffusé une avalanche de critiques à l'encontre de Soto pour son attitude et des mots d'encouragement à la procureure suprême, Delia Espinoza, pour qu'elle procède aux perquisitions, si elle les considère légales et si un juge les approuve.
Le chef de l'Ordre des avocats du Cusco, Ruby Romero, a déclaré qu'une perquisition ne nécessite qu'un ordre du tribunal. Il a rappelé que ces dernières années, les bureaux des procureurs de la nation, Patricia Benavides et Pedro Chávarry, ont été perquisitionnés à des fins d'enquête.
Le journaliste Carlos Hidalgo a pour sa part qualifié de dangereuse l’attitude du président du Congrès.
D'autres commentaires soulignent que les procureurs ont perquisitionné les bureaux des membres du Congrès en 2022, dans le cadre d'une enquête menée sous l'ancien gouvernement de Pedro Castillo, et que même son bureau et la résidence présidentielle ont été perquisitionnés par les procureurs.
L'expert juridique Jorge Zúñiga a souligné que les 14 membres du Congrès font l'objet d'une enquête pour appartenance à une organisation criminelle, un délit courant qui n'est pas couvert par l'immunité parlementaire.
Jorge Zúñiga a averti que si Soto empêchait les éventuelles perquisitions, il commettrait les délits d'obstruction à la justice et de résistance à l'autorité.
Source : Prensa Latina